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Comparaison du devenir des patients admis en unités de soins intensifs respiratoires pour un cancer thoracique avancé connu par rapport à une première prise en charge - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.229 
L. Labory 1, 2,
1 CHU, Nice 
2 Faculté Nice Côte d’Azur 

Correspondance.

Resumen

Introduction

Le cancer du poumon est fréquent, avec une incidence croissante et un pronostic sombre, car pris en charge à un stade tardif, mais la survie globale à 2 ans a fortement progressé depuis 20 ans, notamment, avec les progrès thérapeutiques, tels que, les thérapies ciblées. Ainsi les patients atteints d’un cancer pulmonaire bénéficieront d’un suivi prolongé et seront plus susceptible de présenter des complications. Ces patients sont de plus en plus admis en réanimation pour un épisode aigu pouvant entraîner le décès à court terme, mais la mortalité est actuellement en diminution. Quels patients bénéficieront d’une prise en charge réanimatoire ? Nous avons décidé de nous intéresser à une situation clinique qui s’avère de plus en plus fréquente en évaluant la survie des patients en cours de prise en charge diagnostique ou thérapeutique, pour une néoplasie avec atteinte thoracique et ceux en première prise en charge, suite à leur admission en réanimation pour une défaillance aiguë d’organe.

Méthodes

Au total, 56 patients ont été inclus rétrospectivement au CHU de Nice, par le biais du dossier informatique Orbis, et répartis en deux groupes : ceux en cours de prise en charge pour une néoplasie avec atteinte thoracique, et ceux en première prise en charge, entre janvier 2022 et janvier 2024.

Résultats

Les deux groupes ne différaient pas vis à vis des caractéristiques de la population, notamment en termes d’âge, PS et stade de la maladie, stade avancé, qui constituent des facteurs de mauvais pronostic. Concernant les différentes thérapeutiques, les patients ayant un cancer connu avaient plus souvent recours à une ventilation (OHD, VNI), dans 84,8 % des cas, contre 47,7 % des cas, p=0,008. Le score IGS 2 était plus élevé pour les patients en première prise en charge, avec un score IGS 2 médian approximativement à 50, alors que pour les patients en cours de prise en charge, le score IGS 2 médian était de 40. L’issue de la prise en charge correspondant au décès du patient était significativement différente, avec p=0,008. Effectivement, dans le groupe cancer connu, 50 % des patients sont décédés en USIR, contre seulement 13 % du groupe première prise en charge. Il existe également une différence significative dans la mise en place d’une LATA, avec 51,5 % chez le groupe cancer connu, contre 21,7 % pour une première prise en charge, p=0,049. Cependant, en terme de survie globale, nous avons retrouvé une différence significative p=0,0327 en faveur des patients présentant un cancer déjà connu, avec une survie médiane à 190jours alors que la survie médiane pour les patients en première prise en charge était de 30jours.

Conclusion

Les patients en première prise en charge ne sont habituellement pas limités sur le plan thérapeutique lors d’une défaillance aiguë d’organe devant l’absence de diagnostic établi. Cependant, notre étude a montré qu’ils étaient pris en charge en réanimation pour une situation clinique aiguë plus grave, n’entraînant pas forcément un décès en soins intensifs, mais conduisant à une diminution de la survie globale par rapport aux patients en cours de prise en charge qui quant à eux pouvaient être plus rapidement limités sur le plan des thérapeutiques actives. Ainsi, l’admission des patients atteints d’une néoplasie ou avec une suspicion de néoplasie, devrait être évaluée en fonction de la gravité de la situation aiguë et de sa réversibilité. La présence d’un cancer en cours de prise en charge ne devrait pas limiter l’admission ou la pression thérapeutique.

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Vol 17 - N° 1

P. 112-113 - janvier 2025 Regresar al número
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