Parcours de soins des patients atteints d’un cancer du poumon traités par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire en hospitalisation à domicile et coût d’administration en France en 2021 et 2022 - 12/01/25
, L. Hervé 3, M.M. Véronique 3, P. Nicolas 4, J. Ronan 4, P. Arnaud 4, C. Mélanie 3, P. Maurice 5Resumen |
Introduction |
Le développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) est l’une des priorités du gouvernement français énoncée dans sa stratégie « ma santé 2022 ». Des recommandations spécifiques sur le rôle de l’HAD dans l’administration de la chimiothérapie anticancéreuse ont été faites. L’objectif de l’étude était de décrire le recours à l’HAD et le coût de l’administration d’inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI) en HAD chez les patients atteints de cancer du poumon en France en 2021 et 2022.
Méthodes |
Tous les patients ayant reçu au moins une administration d’ICI en 2021 et 2022 dans une indication « cancer du poumon » en France ont été identifiés dans les bases de données hospitalières du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Un chaînage rétrospectif de tous les séjours d’administration a été réalisé jusqu’en 2016. Deux cohortes de patients ont été analysées : les patients ayant la totalité de leurs administrations en hôpital de jour ou en hospitalisation complète « patients MCO » (c’est-à-dire, liés à une activité de médecine, chirurgie ou obstétrique) et les patients ayant au moins une administration en HAD « patients HAD ». Une analyse descriptive menée à l’échelle nationale et régionale a caractérisé les patients, les centres et pour les patients HAD, le parcours de soins (basée sur des algorithmes de clustering de séquences de traitement (TAK®) et les coûts du séjour d’administration dans la perspective de l’assurance maladie obligatoire.
Résultats |
En 2021 et 2022, 330 patients atteints d’un cancer du poumon ont reçu une administration d’ICI en HAD (0,6 % des patients traités par ICI), principalement dans 3 régions (Île-de-France [IDF], Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine [NA], soit 84 % des patients HAD). La moyenne d’âge était de 66 ans dans les deux cohortes. La proportion de femmes était de 33 % dans la cohorte MCO vs 36 % dans l’HAD. La distribution des molécules au sein des deux cohortes était similaire (chez les patients MCO et patients HAD pembrolizumab était respectivement à 61 % et 63 %, nivolumab et durvalumab identiquement à 13 % et 12 % et atézolizumab à 11 % dans les 2 cohortes). Chez les patients HAD, la durée moyenne entre la première administration MCO et la première HAD était de 304jours (±342) et entre la première et dernière administration HAD de 271jours (±277). L’analyse de leurs parcours de soins met en exergue une variabilité entre patients, régions et mode de prise en charge (MCO et HAD). Entre la première et dernière administration en HAD, 192 patients (59,1 %) ont reçu leurs administrations exclusivement en HAD, les autres ont alterné entre HAD et MCO. Les patients qui recevaient toutes leurs administrations en HAD, dès la première en HAD, étaient à 75 % en IDF et 66 % en NA. Le coût moyen par administration en HAD pour l’Assurance maladie était de 346 euros (±901).
Conclusion |
En 2021 et 2022, les administrations d’ICI en HAD paraissent limitées avec moins de 1 % des patients traités par ICI pour un cancer du poumon en HAD avec une variabilité régionale importante de parcours de soins entre patients. Le développement des administrations d’ICI en HAD nécessiterait une exploration des leviers pour favoriser le recours à l’HAD et une réflexion sur la structuration des parcours de soins.
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Vol 17 - N° 1
P. 119-120 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


