Évolution épidémiologique sur trois décennies de l’asthme pédiatrique et impact des changements climatiques - 12/01/25
, S. Debiche, S. Jerbi, T. Bachta, M. Triki, S. Mokaddem, F. Yengui, M.R. CharfiResumen |
Introduction |
L’asthme pédiatrique constitue un problème de santé publique majeur, et l’évolution de ses caractéristiques au fil du temps peut refléter des changements environnementaux significatifs.
L’objectif est de décrire l’évolution épidémiologique des profils cliniques et allergéniques chez les enfants asthmatiques en Tunisie entre 1992–2022 et évaluer l’impact des changements climatiques sur les caractéristiques cliniques et allergéniques de cette population.
Méthodes |
Étude rétrospective à visée descriptive et analytique concernant les observations des enfants âgés de moins de 16ans ayant consulté pour asthme entre 1992 et 2022 à l’unité d’allergologie de l’hôpital FSI, La Marsa. Les données météorologiques à la station Tunis- Carthage ont été extraites d’une base de données en ligne. L’analyse épidémiologique s’est basée sur la comparaison de 3 décennies : D1 (1992–2001), D2 (2002–2011) et D3 (2012–2022).
Résultats |
Au total, 2754 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 7,34±3,5ans avec un sexe-ratio de 1,39. Un terrain familial d’atopie étaient identifié dans 61,72 % des cas, touchant en majorité les apparentés directs (74,94 %). Les tests cutanés étaient positifs dans 62,94 %. Les acariens étaient les allergènes les plus fréquemment impliqués 68,83 % des cas, suivis des pollens dans 34,75 %. La sensibilisation aux acariens avait diminué passant de 74 % en D1 à 64 % en D3 tandis qu’elle a significativement augmentée pour les pollens de 27,8 % en D1 à 48 % en D3 (p=0,004).
Là était isolé chez 26,93 % des patients, associé à une rhinite (R) dans 47,93 % des cas et à une conjonctivite (C) dans 1,92 % des cas. L’association A+R+C était retrouvée dans 22,77 % des cas. Cette association a significativement augmenté à travers les décennies (29,3 % en D1vs 36,6 % en D3 ; p=0,001) tandis que l’association A+R était stable (en D1 vs en D3 ; p=0,002).
L’analyse de l’influence des changements climatiques pour la saison automne-hiver a montré que chaque augmentation de 1 % dans l’humidité relative moyenne était associée à une diminution de 4 % des chances d’occurrence de l’À (OR=0,96 ; IC95 %=[0,94–0,98]). De même, chaque augmentation de 1km/h de la vitesse du vent était associé à une diminution de 5 % des chances d’À (β=–0,05 ; p=0,017) avec (OR=0,95 ; IC95 %=[0,92–0,99]). La température moyenne n’a pas montré d’association significative.
Pour la saison primptano-estivale, chaque augmentation de 1°C de la température moyenne (β=–0,03 ; p=0,009) était associé à une diminution de 3 % des chances d’AA pour (OR=0,97 ; IC95 %=[0,95–0,99]). La vitesse moyenne du vent a montré également une forte association (β=–0,1 ; p<10–3), telle qu’une diminution de 10 % des chances d’AA pour chaque augmentation de 1km/h de la vitesse du vent (OR=0,9 ; IC95 %=[0,87–0,93]). L’humidité relative moyenne n’a pas montré d’association significative avec l’ À pour cette saison.
Conclusion |
L’impact du réchauffement climatique sur l’épidémiologie de l’asthme demeure un sujet de controverse et requiert des recherches supplémentaires pour évaluer de manière approfondie l’influence d’autres facteurs environnementaux, tels que la pollution et le changement de la flore.
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Vol 17 - N° 1
P. 12-13 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


