Camlipixant diminue le fardeau de l’incontinence urinaire liée à la toux chez des patients atteints de toux chronique réfractaire (TOCRI) dans une analyse post-hoc d’un essai de phase 2b - 12/01/25
, P. Dicpinigaitis 3, R. Taliercio 4, S. Birring 5, J. Smith 6, S. Lanouette 7, R. Yang 8, M. Garin 8, C. Bonuccelli 8Resumen |
Introduction |
Camlipixant (BLU-5937), un antagoniste P2X3, a diminué la fréquence de la toux chez les patients atteints de toux chronique réfractaire au traitement ou inexpliquée (TOCRI) dans l’essai clinique SOOTHE de phase 2b (NCT04678206). L’incontinence urinaire (IU) est un problème courant qui a des effets délétères sur la qualité de vie des patients avec TOCRI et qui est plus prévalent chez les femmes que les hommes. Le questionnaire « international consultation of incontinence questionnaire-short form » (ICIQ-SF) est une mesure validée de la sévérité et de l’impact de l’incontinence urinaire sur la qualité de vie. Cette analyse post-hoc évalue à l’aide du questionnaire ICIQ-SF l’impact du camlipixant sur l’IU liée à la toux chez les patients avec TOCRI.
Méthodes |
L’étude SOOTHE est une étude clinique de phase 2b, randomisée, multicentrique, en double aveugle, contrôlée par placebo, en 2 groupes parallèles permettant de déterminer la dose thérapeutique de camlipixant pour le traitement de la TOCRI. Les patients souffrants de TOCRI depuis plus d’un an ont été randomisés (1;1;1;1) pour recevoir 12,5mg, 50mg, 200mg, de camlipixant ou du placebo 2 fois par jour pendant 4 semaines. Ils ont complété le ICIQ-SF à j0 et à j29 de l’étude. Le ICIQ-SF comprend 6 items qui évaluent la fréquence, le volume, le retentissement sur la qualité de vie et les circonstances de l’IU. Un score total allant de 1 à 21 est calculé où 1 indique un faible fardeau et 21 un fardeau très sévère de l’IU.
Résultats |
Au total, 249 patients avec TOCRI ont participé à l’étude SOOTHE (âge moyen 60,9 ans ; 82 % de femmes). Parmi les 213 qui ont complété le ICIQ-SF à j0, 117 (55 %) (âge moyen 62,2 ans ; 96 % de femmes) ont rapporté de l’IU liée à la toux en répondant oui à la question « avez-vous des fuites urinaires lorsque vous toussez ou éternuez ? ». À j0, pour ceux qui rapportaient des fuites urinaires liées à la toux, le score ICIQ-SF moyen (SD) était de 9,5 (4,9), avec 52 % rapportant plus d’un épisode par jour de fuite urinaire. Au j29, dans le groupe de patients ayant rapporté des fuites, le score ICIQ-SF semblait amélioré dans tous les groupes traités par camlipixant par rapport au début de l’étude (12,5mg=−2,1 [4,42] ; 50mg=−0,9 [3,03] ; 200mg=−2,0 [2,96]). Dans le groupe placebo la différence entre j0 et j29 était de +0,4 (2,85). Parmi les patients qui rapportaient des fuites urinaires liées à la toux au début de l’étude, 11 %, 15 %, et 21 % de ceux traités par respectivement 12,5mg, 50mg, et 200mg de camlipixant ne rapportaient plus de fuites urinaires liées à la toux contre 3 % dans le groupe placebo.
Conclusion |
Un questionnaire validé a été utile pour évaluer les modifications de fuites urinaires liées à la toux chez des patients atteints de TOCRI. Cependant, l’utilisation du ICIQ-SF pour l’évaluation des fuites urinaires liées à la toux nécessitera d’autres études. Le traitement de la toux par camlipixant pourrait être associé à une diminution du fardeau de l’incontinence urinaire liée à la toux chez les patients avec TOCRI.
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Vol 17 - N° 1
P. 159-160 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


