L’intérêt de la ventilation non invasive dans la PEC des malades SOH - 12/01/25
Resumen |
Introduction |
Le syndrome obésité hypoventilation (SOH) est défini par l’existence d’une hypoventilation alvéolaire chronique (PaO2<70mmHg, PaCO2≥45mmHg), chez des patients obèses, ayant un index de masse corporelle>30kg/m2, et ne présentant pas d’affection respiratoire associée susceptible d’expliquer les perturbations gazométriques. La ventilation non invasive (VNI) est la technique d’assistance ventilatoire appliquée en premier intention à des patients en insuffisance respiratoire hypercapnique. Nous rapportons l’expérience de service de pneumologie de CHU Hassan II Fès.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant les patients atteints de syndrome d’obésité hypoventilation hospitalisés en en unité de soins intensifs mis sous VNI aiguë et sous VNI au long cours au service de pneumologie CHU Hassan II de Fès au Maroc durant la période allant de janvier 2017 au 31 décembre 2023.
Résultats |
Notre étude a porté sur 73 patients colligés. L’âge moyen de nos patients a été 70,84 ans [31–91 ans], avec une nette prédominance féminine. Le sex-ratio femme/homme est de 9,43. Le motif d’admission a été une aggravation aiguë d’une dyspnée chronique chez tous les malades, des expectorations purulentes chez 30 cas (41,09 %), une orthopnée dans 10 cas (13,69 %), hémoptysie 7(9 %), aggravation des signes cliniques d’hypercapnie dans 54 cas (74 %). IMC moyen à 41 la gazométrie artérielle a montré une SaO2 à AA moyenne à 70 % (47 à 89 %), une acidose respiratoire chez 29 malades (39,7 %), une hypoxémie chez tous le malades (PaO2 moyenne à 56mmHg) avec hypercapnie (PaCO2 moyenne à 68mmHg). La cause d’exacerbation a été : une surinfection bronchique dans 29 cas (39 %), une embolie pulmonaire dans 6 cas (8 %), une embolie pulmonaire associée à une surinfection bronchique dans 2 cas (3 %), une décompensation cardiaque gauche dans 11 cas (15 %). Tous nos malades ont été mis sous ventilation non invasive aiguë avec un réglage adapté à chaque patient, on a noté une amélioration clinique et de la PaCO2 avec une moyenne de 47mmHg après VNI aiguë nous déplorons deux décédés. Tous nos malades étaient sortis avec indication de VNI chronique avec réglage transitoire et adressaient en unité de sommeil. Une polysomnographie a été réalisé chez 31 patients (42 %). Le syndrome d’apnée obstructive a été retrouvé chez 30 patients (97 %) La VNI chronique était mise en place avant enregistrement de sommeil chez 24 patients (32 %) avec un réglage transitoire et après enregistrement chez 14 malades (20 %). Au total 38 patients (52 %) étaient mis sous VNI chronique IPAP moy à 20,57 et PEP à 9,67. L’évolution clinique et gazométrique sous VNI avec un recueil d’un an en moyenne (1 mois–7 ans) était favorable chez 29 patients parmi les 38 (76 %), des effets secondaires à type de rhinite chronique, de sécheresse buccale, escarres étaient notées respectivement dans 15, 20 et 9 % des cas.
Conclusion |
La VNI est devenue l’un des piliers de la PEC de l’insuffisance respiratoire hypercapnique. Ainsi que la proximité de l’unité de soins intensifs et du centre de sommeil joue un rôle important dans la Prise en charge des exacerbations de SOH en permettant la réduction de la mortalité et de diminuer les hospitalisations en réanimation et permettant aussi un suivi adapté des malades.
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Vol 17 - N° 1
P. 176 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



