Évaluation de la prise en charge de l’asthme à la consultation externe de pneumologie - 12/01/25
, F. Ben Dhaou 2, H. Htiouech 2, M. Douzi 2, R. Gargouri 1, S. Jerbi 2, N. Kallel 1, I. Yangui 1, N. Moussa 1, W. Feki 1, S. Msaed 1, H. Ayedi 1, N. Bahloul 1, S. Kammoun 1Résumé |
Introduction |
L’asthme représente un défi majeur pour les systèmes de santé à travers le monde. La gestion efficace de cette pathologie repose sur une prise en charge adaptée et individualisée, visant à améliorer la qualité de vie des patients tout en réduisant les exacerbations et les hospitalisations. L’émergence du concept de l’autogestion de l’asthme met le patient au centre de la prise en charge et dans ce contexte, les consultations externes de pneumologie jouent un rôle crucial dans l’évaluation continue et l’optimisation de traitement.
Objectif |
Étudier la prise en charge de l’asthme à la consultation externe de pneumologie au service de CHU Hédi Chaker Sfax sur le niveau de contrôle de la maladie.
Méthode |
Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée entre janvier et mars 2023 au service de pneumologie du CHU Hédi Chaker Sfax, incluant des patients âgés de plus que 18 ans ayant un asthme diagnostiqué depuis au moins 12 mois. L’échelle ASMQ (Asthma Symptom Monitoring Questionnaire) a été utilisée pour évaluer le niveau de gestion de l’asthme. Un score supérieur à 75 témoigne d’un bon niveau de connaissance sur l’autogestion de l’asthme. L’ACT (Test de Contrôle de l’Asthme) a été utilisé pour évaluer le contrôle de l’asthme. Un asthme bien contrôlé correspond à un score compris entre 20 et 25.
Résultats |
L’étude a inclut 190 patients asthmatiques dont l’âge moyen était de 56 ans, avec un sexe ratio à 0,95. Parmi eux, 44,7 % avaient un niveau d’instruction primaire, et 62,1 % appartenaient à un niveau socioéconomique moyen. Le tabagisme actif était noté chez 12,6 % des patients. Parmi les patients, 65 % étaient exposés aux allergènes et 80 % souffraient de troubles du sommeil. Presque le un tiers des patients étaient en surpoids et 16,4 % avaient une obésité morbide. Près de la moitié d’entre eux étaient suivis depuis plus de 10 ans. Concernant le niveau de sévérité, 34,2 % présentaient un asthme intermittent, 22,6 % un asthme persistant léger, 31,1 % un asthme persistant modéré, et 12,1 % un asthme persistant sévère. Un suivi médical régulier a été rapporté par 89,5 % des participants, tous sous CSI. L’association CSI-LABA a été prescrite à 32,6 % des patients, tandis que les LAMA et les antihistaminiques ont été prescrits respectivement à 32,6 % et 31,6 % des patients. Le score médian des connaissances sur l’autogestion de l’asthme était de 37,5, avec 68,4 % des patients présentant un faible niveau d’autogestion. Concernant le contrôle de l’asthme, le score médian était de 12, avec 65,3 % des patients ayant un asthme non contrôlé, 18,4 % un asthme partiellement contrôlé, et 16,3 % un asthme bien contrôlé. Une corrélation positive significative a été observée entre l’autogestion de l’asthme et son contrôle (p<0,001). Parmi ces patients, 19 % ont été hospitalisés trois fois ou plus, 44,7 % une à deux fois par an.
Conclusion |
Cette étude met en évidence l’importance d’adopter une approche holistique dans la gestion de l’asthme, intégrant les dimensions socioéconomiques, comportementales et environnementales qui influencent l’autogestion et le contrôle de la maladie. Il est crucial de promouvoir une éducation continue et personnalisée des patients, accompagnée d’une communication ouverte et régulière entre les professionnels de santé et les patients. Une telle approche est essentielle pour optimiser le contrôle de l’asthme et améliorer les résultats cliniques.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 17 - N° 1
P. 214 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


