Effet du diabète sur les biomarqueurs inflammatoires lors des exacerbations BPCO - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
L’exacerbation aiguë de la bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO) est caractérisée par une majoration des symptômes (toux, expectorations et dyspnée) au-delà des variations quotidiennes. Le diabète constitue une comorbidité fréquente au cours de la BPCO. Sa prévalence chez les patients hospitalisés pour une EA varie entre 18 et 40 %. Bien que la coexistence diabète/BPCO soient de plus en plus prouvée, les mécanismes sous-jacents, notamment l’effet du diabète sur les biomarqueurs inflammatoires lors des EA, restent mal élucidés. L’objectif est d’explorer cette relation, en mettant l’accent sur l’analyse des biomarqueurs inflammatoires lors des EABPCO.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique menée au service de médecine interne de l’hôpital régional de Moknine à partir de janvier 2023 à juillet 2024. La population d’étude était subdivisée en 2 groupes : G1 : comportant des sujets diabétiques G2 : comportant des sujets non diabétiques. La sévérité de l’EA était déterminée selon la classification du GOLD2024 en légère, modérée et sévère. Les patients avaient bénéficié d’une évaluation d’hémoglobine glyquée (HbA1C) et de l’état inflammatoire (CRP, GB, rapport PNN/Lymphocytes). L’équilibre du diabète était défini selon les objectifs glycémiques et l’HbA1C de chaque patient.
Résultats |
Nous avons colligé 122 patients âgés entre 46 ans et 89 ans avec un âge moyen de 67,4±10 ans. La majorité de la population d’étude (81 %) était de sexe masculin. Les EABPCO étaient sévères dans 23,7 % des cas, modérées dans 34,2 % et légères dans 42,1 % des cas. Durant la période de l’étude, 60 patients hospitalisés étaient diabétiques (49,2 %) avec une moyenne d’HbA1C de 9,87 %. Parmi eux, 18 patients étaient équilibrés. Une autre comorbidité, en dehors du diabète était retrouvée chez 59,8 % des patients. La présence d’une autre comorbidité était significativement associée au diabète (p=0,01). La durée d’hospitalisation était plus longue pour les patients du G1 par rapport au G2 avec une différence non significative (8 jours±4 pour G1 vs 8 jours±3 pour G2 ; p=0,94). Il existait une relation significative entre le diabète et l’élévation des marqueurs inflammatoires, tels que la CRP (moyenne de 159±125 pour G1 vs 89±95 pour G2, p=0,003) et le nombre de GB (moyenne de 13 890±6000 pour G1 vs 11 250±4650 chez G2, p=0,034). Le rapport PNN/Lymphocytes médian était de 7,71±4,6. Ce rapport était prédictif de sévérité de l’EA et significativement associé à la présence du diabète (p=0,015). De même, le diabète était significativement lié à la sévérité des exacerbations de BPCO (p=0,003).
Conclusion |
Le diabète chez les patients atteints de BPCO semble amplifier l’inflammation systémique, notamment lors des EA d’où l’importance d’un contrôle optimal du diabète pour réduire l’inflammation et prévenir les complications chez ces patients.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 17 - N° 1
P. 222 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



