Évaluation et impact de l’incertitude chez les patients atteints de BPCO au service de pneumologie de Sfax - 12/01/25
, R. Gargouri 1, F. Kallel 2, Y. Allouche 2, O. Boughariou 2, N. Kallel 1, I. Yangui 1, N. Moussa 1, W. Feki 1, S. Msaed 1, H. Ayedi 1, N. Bahloul 1, S. Kammoun 1Résumé |
Introduction |
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire invalidante à laquelle on ne dispose pas encore d’un traitement curatif et les moyens thérapeutiques actuels visent seulement à ralentir le déclin de la fonction respiratoire et réduire le risque et l’intensité des exacerbations. Cela souligne la nécessité d’une approche globale, centrée sur le patient.
Objectif |
Étudier l’impact de l’incertitude chez les patients atteints de BPCO au service de pneumologie de Sfax sur l’évolution de la maladie.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée entre février et mars 2023 au service de pneumologie du CHU Hédi Chaker Sfax, incluant des patients ayant une BPCO confirmée. L’échelle MUIS-A (Mishel Uncertainty in Illness Scale -Adults) a été utilisée pour évaluer le niveau d’incertitude chez ces patients. Un score supérieur à 84 témoigne d’un niveau d’incertitude élevé à très élevé.
Résultats |
L’étude a inclus 61 patients atteints de BPCO avec un âge moyen à 66,66±9,3 ans, et des extrêmes allant de 43 à 84 ans. La dyspnée a été classée au stade 3 ou 4 selon l’échelle mMRC dans 88,6 % des cas. La BPCO a été classée dans le groupe E (77 %), le groupe B (19,7 %) ou le groupe A (3,3 %) en termes de sévérité. La majorité des patients (78,7 %) avait un niveau d’incertitude très élevé ou élevé, 18 % des patients avaient un niveau d’incertitude modéré et seulement 3,3 % avaient un niveau faible. Le score moyen global d’incertitude était de 92,10±13,267, et le score moyen global d’ambiguïté était de 52,62±7,421, indiquant un niveau d’ambiguïté élevée. Cette ambiguïté a été liée principalement à un déficit de connaissance de la maladie (M=3,36±1,461), la gravité de la maladie (M=3,95±0,973), l’intensité de la symptomatologie (M=3,90±0,889), ainsi que l’imprévisibilité de l’évolution de la pathologie et l’incapacité à planifier l’avenir (M=4,2±0,771, M=3,97±0,983). La moitié des patients ayant signalé une connaissance insuffisante de leur maladie avaient une incertitude très élevée ou élevée (50,8 %). La majorité des patients ont eu besoin de se rendre aux urgences pour des exacerbations de BPCO (86,9 %), avec une moyenne de 2±1,49 visites par an. Plus que la moitié des patients (68, 9%) étaient incapables de gérer leur pathologie respiratoire, ce qui a conduit 60,7 % d’entre eux à préférer les soins hospitaliers par rapport aux soins à domicile (39,3 %).
Conclusion |
L’évaluation et la gestion de l’incertitude doivent être intégrées dans l’approche globale de la prise en charge des patients atteints de BPCO. Cette étude met en évidence l’importance cruciale de l’éducation thérapeutique et la prise en charge psychologique de ces patients, en particulier en ce qui concerne l’ambiguïté et la complexité associées à leur état afin d’améliorer leur qualité de vie.
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Vol 17 - N° 1
P. 235 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


