Revue systématique sur les CBNPC survenant chez les adultes de moins de 40 ans. Une étude de l’ELCWP - 12/01/25
, V. Durieux 1, 2, A.P. Meert 1, 3, T. Berghmans 1, 4Résumé |
Introduction |
Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) sont les cancers pulmonaires les plus fréquents avec un pic d’incidence à 65 ans. Ces cancers se présentent rarement avant 40 ans et exceptionnellement avant 30 ans [1]. Le but de la revue systématique est de caractériser l’épidémiologie, la clinique, les données histologiques et biologiques des CBNPC chez les adultes de moins de 40 ans.
Méthodes |
Deux équations de recherche ont été élaborées dans Medline et Scopus. Une première sélection a été réalisée sur base du titre et du résumé. Les critères d’inclusion étaient : études prospectives, rétrospectives ou cas cliniques, publiés entre 2000 et 2023, en anglais, néerlandais ou français et traitant du CBNPC chez les patients de 18 à 40 ans. Pour chaque article éligible, les données suivantes ont été récoltées: nombre de patients inclus et fréquence des<40 ans, symptômes et de métastases cérébrales au diagnostic, tabagisme, exposition à d’autres toxiques, sous-type histologique, stade et classification TNM, mutations ou translocations, type de traitement administré et statut de performance (PS) au diagnostic. Pour les articles permettant une comparaison de groupes d’âge<et>40 ans, les mêmes données ont été extraites. Les statistiques descriptives ont été réalisées à l’aide de Excel et de Statistica et la P-valeur a été calculée à partir d’un test de Chi2.
Résultats |
Au total, 65 articles ont été inclus correspondant à 1 142 965 patients dont 1,69 % avaient moins de 40 ans, 50,7 % étaient des femmes, 66,7 % des patients présentaient un adénocarcinome et 51,9 % étaient diagnostiqués au stade IV. L’âge médian au diagnostic variait de 26 à 39,7 ans avec une fréquence de rapport de cas inversement proportionnelle à l’âge. 75 % des patients ne consommaient pas de tabac et 39,9 % étaient exposés à d’autres toxiques. 33 % des patients avaient une mutation EGFR, 6,6 % une mutation KRAS et 25 % une translocation ALK. 73,7 % des patients étaient symptomatiques et plus de 75 % avaient un PS<2. 33 articles ont permis une comparaison entre les<et>40 ans. Les résultats statistiquement significatifs (p<0,05) sont les suivants : les hommes représentaient 51 % des<40 ans et 56,3 % des>40 ans. L’adénocarcinome était retrouvé chez 64 % des<40 ans contre 42,6 % des>40 ans. Ces derniers présentaient davantage de carcinomes épidermoïdes (29,1 % des>40 ans contre 10,3 % des<40 ans). 57,4 % des<40 ans étaient diagnostiqués à un stade IV contre 38,8 % des>40 ans. Le tabagisme était présent chez 33,6 % des<40 ans et 62,3 % des>40 ans. 77 % des<40 ans et 94,5 % des>40 ans étaient symptomatiques au diagnostic. Les mutations EGFR et KRAS étaient présentes respectivement chez 29,2 % et 5,7 % des<40 ans et 15,4 % et 15,5 % des>40 ans. Enfin, la translocation ALK était retrouvée chez 23,8 % des<40 ans et 4,9 % des>40 ans.
Conclusion |
Les caractéristiques des CBNPC chez les moins de 40 ans diffèrent de celles présentes dans les CBNPC des patients plus âgés. Différents facteurs sont mis en cause notamment une moindre exposition au tabac pouvant influencer la répartition des sous-types histologiques et la fréquence des mutations.
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Vol 17 - N° 1
P. 252-253 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


