Optimisation du diagnostic du kyste hydatique pulmonaire par bronchoscopie souple : étude de 71 cas - 12/01/25
, H. Arfaoui, S. Msika, H. Bamha, N. Bougteb, H. Jabri, W. Elkhattabi, H. AfifRésumé |
Le kyste hydatique est une infection parasitaire répandue dans le monde entier, causée par la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus, qui affecte les humains en tant qu’hôtes intermédiaires accidentels. Cette pathologie demeure un problème de santé publique important dans plusieurs pays, y compris au Maroc. Les lésions pulmonaires sont moins fréquentes que les lésions hépatiques. Cette étude descriptive porte sur 71 cas de kyste hydatique pulmonaire (KHP) hospitalisés au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 août 1953 entre janvier 2015 et septembre 2024. L’objectif est d’évaluer l’importance de l’exploration endoscopique dans le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire, notamment dans les cas où les signes radiologiques, cliniques et immunologiques ne sont pas très suggestifs. L’âge moyen des patients était de 33 ans, avec une majorité féminine (56 %). La plupart des cas provenaient de milieux ruraux (59 %), et 86 % des patients avaient des chiens dans leur entourage. Parmi les patients, 25 % avaient déjà subi une chirurgie pour un kyste hydatique. Les symptômes cliniques les plus courants étaient la douleur thoracique (74,6 %), la toux (80 %) et la dyspnée (60,6 %), avec une hydatidoptysie observée dans 35 % des cas. Les kystes hydatiques pulmonaires étaient uniques dans 71,8 % des cas, sains dans 47,8 % et compliqués dans 52 %, dont 45 % avaient une rupture dans les bronches et 8% une rupture dans la plèvre. Une hydatidose multiple a été notée dans 26,7 % des cas. La bronchoscopie souple a été réalisée chez tous les patients, révélant des membranes hydatiques dans 18,4 % des cas, des signes d’inflammation dans 56,3 %, une compression extrinsèque dans 8,4 %, et un aspect globalement normal dans 12,7 %. La recherche de scolex a été positive dans deux cas seulement. La sérologie hydatique était positive dans 51 % des cas. Le traitement était principalement chirurgical (97 %), avec une utilisation d’albendazole dans 3 % des cas. L’évolution était généralement favorable. Cette étude souligne l’importance de la bronchoscopie dans le diagnostic du kyste hydatique pulmonaire, surtout lorsqu’il est rompu ou modifié, ainsi que l’élimination des diagnostics différentiels.
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Vol 17 - N° 1
P. 277-278 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


