Prise en charge de la pneumopathie interstitielle diffuse : analyse d’une cohorte de patients atteints - 12/01/25
, M. Benharkat, M. Bendaoud, Y. Saouli, Y. Berdi, S. Taright MahiResumen |
Introduction |
La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) constitue un groupe complexe et hétérogène de pathologies pulmonaires, souvent mal définies, qui engendrent une morbidité et une mortalité significatives.
Méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective en examinant les dossiers des patients hospitalisés pour PID entre 2020 et 2024. Les données cliniques, radiologiques et histologiques ont été analysées pour déterminer les caractéristiques des cas et les étiologies possibles.
Résultats |
Nous avons identifié 225 cas de PID (150 femmes et 75 hommes), avec sex-ratio de 2/1 (F/H) et un âge moyen de 64 ans chez les hommes (allant de 37 à 84 ans) et 68 ans chez les femmes (allant de 16 à 92 ans). La moitié des patients présentaient des signes fonctionnels respiratoires (essentiellement la dyspnée et la toux). Les autres circonstances de découverte sont variées : fortuite dans 2 %, lors du bilan d’exploration d’une connectivite 6 % ou lors d’une exacerbation 15 %. Les comorbidités les plus retrouvés sont : hypertension artérielle (45 cas), diabète (32 cas), cardiopathies (14 cas) et connectivite (14 cas). Le tabagisme a été retrouvé chez 61 patients (29 actifs ; 32 sevrés). Un environnement pollué a été retrouvé chez 28 patients. La fibroscopie bronchique a été pratiquée chez 111 patients complétée par une biopsie bronchique chez 37 patients et un lavage bronchoalvéolaire chez 79 patients. Le bilan immunologique a été réalisé chez 51 patients. L’exploration fonctionnelle respiratoire a été faite chez 84 patients. D’autres prélèvements ont été réalisés en fonction du contexte : biopsie salivaire (32 cas), biopsie cutanée (8 cas) et biopsie exérèse ganglionnaire (2 cas). Le diagnostic a été établi en s’appuyant sur les données cliniques, radiologiques et les informations disponibles dans la littérature. L’étiologie la plus fréquente était la PID idiopathique 185 cas : sarcoïdose 67 cas suivie de la fibrose pulmonaire primitive (FPI) 46 cas. Les autres étiologies sont rares : la PID chronique secondaire (24 cas), PID aiguë ou subaiguë (2 cas) et 3 cas de PID rare. Quatre-vingt et un patients ont été mis sous corticothérapie per os au long cours. Cinquante et un patients ont été mis sous corticoïdes inhalés et 51 patients ont été soumis à une surveillance radio-clinique avec abstention thérapeutique.
Conclusion |
Le diagnostic des PID est souvent complexe en raison de la non-spécificité des caractéristiques cliniques et radiologiques, la multiplicité des prélèvements à réaliser et surtout le temps d’attente pour l’obtention des résultats. Une évaluation minutieuse et la création d’un circuit approprié à cette pathologie (DMD : Discussion Multidisciplinaire), semblent indispensables pour affiner le diagnostic et orienter la prise en charge.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 17 - N° 1
P. 294 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


