Smartphones ennemis du sommeil : réalité ou mythe ? - 12/01/25
, H. Blibech 1, 2, D. Belkhir 1, 2, S. Belhadj 1, 2, J. Daghfous 1, 2, N. Mehiri 1, 2, B. Louzir 1, 2Resumen |
Introduction |
Notre téléphone portable nous accompagne partout où nous allons. Scroller sur les réseaux sociaux avant de s’endormir est presque devenu une norme. La consommation d’écrans le soir est nocive pour l’endormissement et la qualité du sommeil. En se référant à des études indiquant que la lumière des téléphones portables a un effet similaire à celui du soleil, le cerveau traite cette lumière électrique, ce qui inhibe la sécrétion de mélatonine, retardant ainsi le sommeil profond [1]. L’objectif de notre étude était d’étudier l’impact de l’utilisation du smartphone sur la qualité de sommeil chez les Tunisiens.
Méthodes |
Les participants ont été évalués par un questionnaire auto-administré en ligne sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) du 10 au 29 juillet 2024. La dépendance aux smartphones, les habitudes du sommeil et le Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI) ont été évaluées. Le PSQI comprend 19 questions d’autoévaluation se combinant pour donner 7 « composantes » du score global, chaque composante recevant un score de 0 à 3. Les 7 composantes du score s’additionnent pour donner un score global allant de 0 à 21 points, 0 voulant dire qu’il n’y a aucune difficulté, et 21 indiquant au contraire des difficultés majeures.
Résultats |
Le nombre total de personnes interrogées était de 501. Un total de 342 réponses a été colligé, soit un taux de réponse à 68,2 %. L’âge moyen était de 30 ans avec un genre ratio F/H à 2,6. La majorité des participants (75,1 %) étaient âgés de 16 à 34 ans, 17,8 % avaient entre 34 et 54 ans et 7,1 % avaient entre 55 et 80 ans. Une maladie chronique était connue chez 15,7 % des participants. Un tabagisme a été rapporté dans 14,7 % des réponses et 43,8 % des répondeurs avaient une consommation régulière de boissons excitantes. Pour les anomalies du sommeil, 26,3 % déclarent avoir un trouble de sommeil plus de 3 fois par semaine et pendant plus que 3 mois ; par contre ces troubles étaient paroxystiques chez 52 % des cas. L’utilisation du smartphone était>1h pour 15,2 % des cas, avec 5,2 %>2h. Au cours du sommeil, 76,3 % des participants se réveillent la nuit avec une durée d’éveil>30minutes pour 38,3 % des cas. Au réveil, 27,4 % des répondeurs décrivaient leur sommeil comme non reposant et 89,7 % ressentaient une forme moins bonne, une somnolence, une irritabilité et une tristesse. L’utilisation du smartphone dans les 30minutes précédant le coucher était associée à une insomnie (OR [IC 95 %]=2,57 [1,88–3,51], p<0,001), à des réveils nocturnes fréquents ou prolongés (OR [IC 95 %]=1,24 [1,03–1,46], p<0,05), et un score PSQI plus élevé (OR [IC 95 %]=2,76 [1,8–4,1] ; p<0,001).
Conclusion |
Se déconnecter de son smartphone pour se connecter à sa nuit serait le slogan de se travail. En effet, il faudra réussir à se débrancher de toute sollicitation extérieure pour passer de belles nuits. Il est important de revaloriser le sommeil dans le cadre des politiques de santé publique en raison des nouveaux modes et rythmes de vie.
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Vol 17 - N° 1
P. 319 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


