Mycoplasma pneumoniae (MP), responsable de pneumopathies principalement sporadiques, provoque aussi la résurgence d’épidémies toutes les quelques années. La coqueluche, une infection due à Bordetella pertussis (BP), est une maladie endémique dans l’UE, mais tous les 3 à 5 ans, des épidémies plus importantes resurgissent même avec un taux de vaccination élevé. Grâce aux interventions non pharmaceutiques contre la COVID-19, la circulation de pathogènes respiratoires a diminué. Une augmentation des cas de MP en Europe a été observée à partir de novembre 2023 et à partir de janvier–mars 2024 (BP). L’objectif de notre étude était d’évaluer les enfants et adolescents consultés pour une toux aiguë, paroxysmale de plus de 2 semaines avec un diagnostic positif pour MP ou BP.
Le diagnostic a été basé sur la sérologie : CLIA/LIASON XL MP IgM/IgG et ELISA/EUROIMMUN anti-PT IgA/IgG pour BP. La COVID-19, la grippe et le VRS ont été exclus par des tests antigéniques. Tous les enfants ont été vaccinés contre la coqueluche avec délai depuis la dernière dose de 1 semaine à 5 ans. Une sonde linéaire haute fréquence a été utilisée. Le score PedPne [1 Ped Pulm 2022 ; 57 : 576-582
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias] a été calculé et l’épanchement pleural a été classé de degrés 1 à 6 [2 Respir 2013 ; 85 : 439-441
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. L’analyse statistique a été réalisée avec IBM SPSS 20.
Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, descriptive. Nous avons inclus 15 patients atteints de MP (âge médian 6,5 ans ; [écart interquartile 4,8]), 6 patients atteints de BP (9,6 [4,4] ans ; p=0,1 MP contre BP) avec des infections non sévères, suivis en cabinet de pneumologie pédiatrique entre décembre 2023–juillet 2024 et 3 patients avaient une co-infection par MP et BP (cas de juin–juillet 2024) : âge 6,7, 10,6 et 12,2 ans. Le pourcentage de fièvre (MP : 40 %, n=6 contre BP : 0 %) et de pleuro-pneumopathie (73 %, n=11 contre 33,3 %, n=2) ne différait pas significativement. Des anomalies à l’auscultation thoracique ont été observées chez 73,3 % des cas de MP (n=11), contre seulement 1 (16,7 %) des patients atteints de BP (p=0,046). L’infection à MP en échographie a été associée avec un score PedPne élevé : 9 [11] contre 0,5 [9] (p=0,04) et la présence de consolidations (67 %, n=10, diamètre médian 20 [40] mm ; contre 0 % ; p=0,012) par rapport à BP. En revanche, pourcentage d’échographie thoracique normale (MP : 13 %, n=2 contre BP : 50 %, n=3) la présence de lignes B>3 par EIC (13 %, n=2 contre 17 %, n=1), les lignes B coalescentes (47 %, n=7 contre 17 %, n=1), l’épanchement pleural de petite abondance (47 %, n=7, degré 1–2/6 contre 33 %, n=2, degré 1/6) et les irrégularités pleurales (13 %, n=2 contre 17 %, n=1) n’a pas différé significativement. Les données de suivi échographique ont été disponibles pour 8 patients atteints de MP. Le délai médian jusqu’à une échographie thoracique normale ou quasi-normale (PedPne 0–3) a été de 22 [26] jours. La co-infection par MP et BP (n=3) s’est présentée comme : (1) lignes B≥3 par EIC (PedPne=1) ; (2) un épanchement pleural bilatéral de degré 1/6, les lignes B coalescentes et les irrégularités pleurales (PedPne=14) ou (3) une échographie thoracique normale.
L’échographie thoracique permet le suivi et peut faciliter la différenciation des infections à MP et BP.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.