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Apnée de sommeil et trouble sexuel : caractéristiques et prévalence - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.114 
M. Ayadi 1, , R. Khemakhem 1, A. Guermazi 2, I. Ben Salah 1, S. Msaad 1, R. Masmoudi 2, N. Moussa 1, W. Feki 1, S. Kammoun 1
1 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 
2 Service de psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est une pathologie dont la prévalence ne cesse d’augmenter et qui présente un retentissement négatif sur la qualité de vie des patients. Il ne serait donc pas surprenant de constater une incidence accrue des troubles sexuels chez ces patients.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive, qui s’est déroulée à l’unité des consultations externes de pneumologie au CHU Hédi Chaker de Sfax au cours de la période s’étalant du mois d’octobre 2022 au mois de janvier 2023. Pour évaluer la somnolence diurne, la fonction sexuelle masculine et féminine, les symptômes anxieux et dépressifs et la satisfaction sexuelle, nous avons utilisé l’échelle de somnolence d’Epworth, l’échelle International Index of Erectile Function (IIEF15), l’échelle Female Sexual Function Index (FSFI), l’échelle Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) et l’indice de satisfaction sexuelle (ISS).

Résultats

Nous avons inclus 44 patients atteints de SAOS. L’âge moyen des patients était de 55,61±11,67 ans avec des extrêmes de 33 et 73 ans et une sex-ratio (H/F) égal à 1,09. Ils étaient de niveau scolaire primaire dans 61,4 %, sans activité professionnelle dans 61,3 %, de niveau socioéconomique moyen dans 75 % et d’origine urbaine dans 68,2 % des cas. Une comorbidité médicale au SAOS a été retenue chez 79,5 % des patients, la plus fréquente était l’hypertension artérielle par 63,9 %. Les signes cliniques du SAOS les plus fréquents étaient présentés par le ronflement (95,5 %), l’étouffement ou suffocation (70,5 %) et les réveils répétés (81,8 %). L’IMC moyen des patients était de 34,9kg/m2±6,76. Selon l’IAH, les patients présentaient un SAOS sévère (56,8 %), modéré (22,7 %) et léger (20,5 %), et une nycturie supérieure ou égale à deux fois dans 56,8 %. La durée moyenne de leur vie conjugale était de 28,84 ans. Quarante patients (90,9 %) étaient en bonne entente avec leurs partenaires. Durant le mois précèdent l’étude, ils avaient en moyenne 3,05 rapport sexuel (RS) par mois. Ils désiraient dans 50 % des cas avoir des RS. Vingt-sept patients (61,4 %) pensaient que leur maladie a limité leur activité sexuelle. Cinq patients (1,4 %) ont rapporté qu’ils ont été interrogés par leur médecin traitant sur la présence d’éventuelles difficultés sexuelles secondaires à l’apparition du SAOS. Les patients pensaient que leur médecin traitant devrait aborder avec eux cette question dans 61,4 % des cas. Les patients présentaient une somnolence diurne excessive dans 50 % des cas objectivée par l’échelle de somnolence d’Epworth. La prévalence de la dysfonction sexuelle masculine était estimée à 56,5 %, celle de la dysfonction érectile à 91,3 % (évaluer par le score IIEF15), alors que la dysfonction sexuelle féminine était estimée à 71,4 % (évaluer par le score FSFI). Les causes de la perturbation de la fonction sexuelle au cours du SAOS seraient probablement multifactorielles. L’excitation chez les femmes et l’érection chez les hommes est obtenue par l’intégration de facteurs psychologiques, neuronaux, hormonaux et vasculaires. Dans notre étude, la satisfaction sexuelle évaluée par l’ISS a objectivé un score moyen de 49,93±17,5. Selon l’échelle HADS, les patients présentaient une symptomatologie anxieuse certaine dans 36,4 % et une symptomatologie dépressive certaine dans 29,5 % des cas.

Conclusion

Nos résultats montrent que les patients souffrant de SAOS, en plus des symptômes liés à leur maladie, éprouvent des troubles sexuels et une détresse psychologique qui affectent leur qualité de vie sexuelle. Ces résultats suggèrent que la prise en charge du SAOS peut également se traduire par une amélioration de la vie sexuelle et une réduction de l’anxiété et de la dépression chez ces sujets.

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Vol 17 - N° 1

P. 51 - janvier 2025 Regresar al número
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