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Diagnostic moléculaire du cancer du poumon par biopsie liquide (ADNtc et ARNtc) sur les aspirations bronchiques ou LBA de 31 patients : analyse rétrospective - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.123 
G. Danino 1, A. Perrier 2, J. Camuset 1, A. Canellas 1, A. Souidi 1, J. Slomka 1, E. Guillerm 2, F. Coulet 2, J. Cadranel 1, V. Fallet 1,
1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, hôpital Tenon, Assistance publique–Hôpitaux de Paris et Sorbonne université, Paris, France 
2 Sorbonne université, département de génétique médicale, AP–HP, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

L’identification des anomalies moléculaires est essentielle pour la prise en charge du cancer du poumon dès les stades précoces. Bien que l’analyse des échantillons histologiques reste la méthode de référence pour le diagnostic moléculaire, l’utilisation de l’ADN tumoral circulant (ADNtc) dans les prélèvements liquides, tels que le plasma, devient courante. En revanche, le potentiel de l’ADNtc et de l’ARNtc dans les prélèvements bronchoscopiques reste peu exploré. Cette étude évalue les performances de cette approche pour la détection de mutations oncogéniques.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective monocentrique à l’Hôpital Tenon (Paris AP–HP) incluant des patients ayant bénéficié d’une bronchoscopie avec des évaluations d’ADNtc et d’ARNtc dans les aspirations bronchiques (AB) ou les lavages bronchoalvéolaire (LBA), d’avril 2022 à janvier 2024. Un NGS (Ampliseq Focus Illumina®) a été réalisé afin de détecter des altérations moléculaires dans 40 oncogènes pour l’ADN et 23 pour l’ARN. Les performances de cette approche ont été évaluées en prenant comme référence l’analyse moléculaire réalisée sur des échantillons histologiques ou plasmatiques.

Résultats

Trente et un patients ont été inclus, avec un âge médian de 71 ans ; 52 % étaient des hommes et 77 % fumeurs. Parmi eux, 68 % ont été diagnostiqués au stade IV. Des lésions périphériques ont été observées chez 58 % des patients, et 61 % des bronchoscopies ont révélé des anomalies endobronchiques. Le diagnostic histologique par bronchoscopie n’a été établi que dans 8,3 % des bronchoscopies normales et 57,9 % des bronchoscopies anormales. L’analyse moléculaire a été réalisée sur 23 AB et 8 LBA.

L’analyse de l’ADNtc et de l’ARNtc dans les prélèvements bronchoscopiques a permis de détecter des mutations de KRAS (n=10), EGFR (n=3), MET ex14 (n=1), BRAF (n=1), PIK3CA (n=2), et une fusion CD74-ROS1, avec un taux de détection global de 58 %. Le délai médian pour les résultats était de 12jours. Toutes les analyses d’ADNtc ont été menées à terme, tandis que 23 % des analyses d’ARNtc ont échoué pour raisons techniques.

Le taux de concordance de l’approche sur biopsie liquide bronchique était de 77,7 % par rapport à l’approche de référence (tissu/plasma). La sensibilité et la spécificité étaient de 76,2 % et 83,3 %, atteignant 92,3 % et 66,6 % en cas de bronchoscopie anormale (n=16), et 50 % et 100 % en cas de bronchoscopie normale (n=11).

Conclusion

Notre étude rétrospective suggère que la biopsie liquide bronchique pour l’ADNtc et l’ARNtc est prometteuse dans le diagnostic moléculaire du cancer du poumon, notamment pour les lésions distales ou non visibles par endoscopie. Une étude prospective multicentrique est en cours (BiLiBro-NCT06228508) pour valider ces résultats et évaluer les implications cliniques de cette approche.

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© 2024  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 57 - janvier 2025 Regresar al número
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