Prise en charge des patients en hôpital de jour asthme post-urgence - 12/01/25
, A. Dory 1, M. Grandbastien 2, C. Metz-Favre 2, B. Gourieux 1, N. Khayath 2Resumen |
Introduction |
L’asthme est une pathologie respiratoire chronique dont les exacerbations sévères amènent les patients à être hospitalisés aux urgences. Pour les patients rentrant à domicile sans être admis dans un service de soins, une unité d’hospitalisation de jour (HDJ) post-urgence a été mise en place en pneumologie. Elle suit les patients adultes une semaine après leur séjour aux urgences afin d’évaluer le contrôle de l’asthme, la thérapeutique et l’utilisation des dispositifs inhalés. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de ce parcours de soins un an après sa mise en place.
Méthodes |
Une étude rétrospective monocentrique a inclus l’ensemble des patients hospitalisés au sein du service d’HDJ asthme post-urgence entre le 03/07/2023 et le 29/07/2024. Les données ont été recueillies à partir des dossiers patients informatisés afin d’établir les indicateurs suivants : taux de suivi en HDJ, délai moyen de suivi, âge moyen, score de contrôle de l’asthme (ACT), modalités de suivi, conformité d’utilisation des dispositifs inhalés selon le guide zéphir (SPLF), adhésion médicamenteuse selon le score de Morisky, taux de patients ayant nécessité une intensification thérapeutique et taux de réhospitalisation à 3 mois.
Résultats |
Parmi les 84 patients adressés par les urgences, 59 patients ont honoré leur rendez-vous en HDJ, soit 70,2 %. Cinq patients pour lesquels le diagnostic d’asthme n’a pas été retenu ont été exclus (n=54). Le délai moyen entre le passage au SAU et le séjour en HDJ est de 12jours [0–84]. Le ratio hommes/femmes est de 1 : 2 avec un âge moyen de 41 ans [20–86]. Selon le score ACT, 62,9 % (n=34) des patients ont un asthme non contrôlé et 11,1 % (n=6) partiellement contrôlé. La sévérité de l’asthme a été évaluée selon la classification GINA : avant le passage au SAU, 51,9 % (n=28) des patients présentaient un asthme léger, 7,4 % (n=4) un asthme modéré et 16,7 % (n=9) un asthme sévère. 24,1 % (n=13) des patients n’avaient pas d’antécédents d’asthme. Parmi ceux ayant un asthme antérieurement diagnostiqué (n=41), 68,3 % (n=28) n’avaient pas de suivi spécialisé par un pneumologue ou un allergologue. En parallèle, une consultation de suivi en pneumologie a été proposée pour 70,4 % (n=38) des patients. Parmi eux, 36,8 % (n=14) ont honoré leur rendez-vous à ce jour. La mauvaise manipulation des dispositifs inhalés concernait 25,9 % (n=14) des patients. L’adhésion thérapeutique a été évaluée pour les patients ayant un traitement de fond avant le passage au SAU (n=18). Parmi eux, 44,4 % (n=8) présentaient une bonne adhésion thérapeutique. L’intensification thérapeutique à l’issue de l’HDJ concerne 87 % (n=47) des patients. Un adressage en bilan éducatif a été proposé pour 11,1 % (n=6) des patients. Aucun patient n’a été réadmis aux urgences pour exacerbation, dans les 3 mois suivant la consultation.
Conclusion |
Deux tiers des patients admis aux urgences pour exacerbation d’asthme viennent en HDJ asthme post-urgence alors que 2/3 n’avaient plus de suivi médical spécialisé. Ce séjour semble idéal pour réintégrer le patient dans un parcours de soins. Aucun patient n’ayant été réhospitalisé dans les trois mois, l’ajustement du traitement semble optimal. Cependant, s’agissant d’une pathologie chronique, il sera indispensable de réévaluer à plus long terme.
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Vol 17 - N° 1
P. 68-69 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


