Hyperéosinophilie sanguine versus sensibilisation aux acariens : quel test est plus prédictif d’asthme chez l’enfant ? - 12/01/25
, S. Louhaichi, G. Barkaoui, E. Nemsi, C. Turki, J. Ammar, B. Hamdi, A. HamzaouiResumen |
Introduction |
Le diagnostic de l’asthme de l’enfant représente encore un défi devant les difficultés à obtenir une preuve fonctionnelle de l’obstruction bronchique. Le clinicien peut-il s’aider d’autres explorations pour appuyer sa présomption diagnostique ?
Ce travail visait à déterminer si une hyperéosinophilie sanguine ou un test cutané (TC) positif aux acariens permet de conforter le diagnostic de l’asthme pédiatrique.
Méthodes |
Une étude rétrospective a été menée au service de pneumo-pédiatrie, incluant 214 enfants, explorés en hôpital du jour pour symptômes d’asthme puis suivis régulièrement à la consultation. Une numération formule sanguine et des tests cutanés ont été pratiqués. Une hyperéosinophilie a été définie par un taux de polynucléaires éosinophiles (PNE) supérieur à 400. Le diagnostic d’asthme était retenu d’une façon rétrospective en cas de bonne réponse au traitement anti-asthme.
Résultats |
L’âge moyen était de 7±3 ans avec un sexe ratio à 1,35. L’éosinophilie médiane était à 411±340 éléments/mm3. Une hyperéosinophilie était observée chez 50,7 % des patients. Un asthme a été retenu dans 77,1 % des cas, parmi lesquels 53,9 % avaient une hyperéosinophilie. L’hyperéosinophilie était plus marquée chez les asthmatiques (53,9 % vs 46 %) sans association statistiquement significative (p=0,08). Un taux des PNE à 400 a montré une sensibilité de 54 % et une spécificité de 60 % pour la prédiction du diagnostic positif d’asthme [(AUC)=0,5 ; p=0,25]. La courbe ROC de l’éosinophilie sanguine a révélé un modèle nul, avec une AUC de 0,5 quelle que soit la valeur seuil, indiquant une absence totale de capacité discriminante dans ce contexte. Les TC étaient positifs aux acariens dans 39,8 % des cas. Un asthme a été retenu chez 69,4 % des patients, parmi lesquels 48 % avaient un TC positif aux acariens. Un TC positif aux acariens était plus fréquent chez les asthmatiques (48 % vs 21,2 %) avec différence statistiquement significative (p=0,009).
Conclusion |
L’hyperéosinophilie n’était pas un outil sensible, ni spécifique dans le diagnostic positif d’asthme. Ceci pourrait être expliqué en partie par la fréquence des parasites dans notre contexte. Un TC positif aux acariens parait être un facteur prédictif du diagnostic positif d’asthme pédiatrique.
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Vol 17 - N° 1
P. 69-70 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


