Interaction entre exposition aux moisissures de l’air intérieur et tabac sur l’asthme et la rhinite : la cohorte CONSTANCES - 12/01/25
, M. Savouré 2, 1, T. Tsiavia 11, B. Leynaert 1, M. Goldberg 3, T. Lajunen 4, 5, 6, 7, C. Ribet 3, M. Zins 3, M.S. Jaakkola 4, 5, 6, 7, J.J.K. Jaakkola 4, 5, 6, 7, 1, R. Nadif 11Resumen |
Introduction |
Les effets synergiques potentiels de l’exposition aux moisissures de l’air intérieur et du tabac sur l’asthme ont été peu étudiés dans les études épidémiologiques chez l’adulte, et aucune étude n’a considéré la comorbidité asthme-rhinite. Nous avons étudié cette interaction dans la cohorte française en population générale CONSTANCES.
Méthodes |
Les adultes disposant de données sur l’asthme, la rhinite, la contamination par les moisissures au domicile et le statut tabagique ont été inclus. Les données ont été recueillies via des questionnaires dédiés. L’asthme actuel a été défini par la déclaration, au cours des 12 derniers mois, de crises d’asthme, de symptômes ou de traitements. La rhinite actuelle a été définie par la déclaration, au cours des 12 derniers mois, d’éternuement, d’écoulement nasal ou de nez bouché en l’absence de rhume ou de grippe, et classée comme rhinite allergique (RA) ou non allergique (RNA), selon la déclaration ou non d’allergies nasales. La contamination par les moisissures a été définie par la déclaration de moisissures visibles, d’odeur de moisi, de dégât des eaux, ou de signes d’humidité au domicile. Les associations transversales entre contamination par les moisissures au domicile et asthme, rhinite, et comorbidité asthme/rhinite ont été estimées par modèles log-binomiaux ajustés sur l’âge, le sexe, le statut tabagique, le niveau d’éducation, et l’indice de défavorisation sociale français (FDep). Les interactions additives et multiplicatives entre exposition aux moisissures au domicile et statut tabagique ont été testées.
Résultats |
La contamination par les moisissures au domicile était rapportée par 43 % des 29 843 participants adultes (âge moyen 55 ans, 52 % de femmes, 7 % de fumeurs actuels, 8 % déclarant un asthme actuel, 40 % déclarant de la rhinite actuelle [29 % RA], et 6 % déclarant une comorbidité asthme/rhinite). La contamination par les moisissures au domicile était significativement associée à l’asthme actuel (ratio de prévalence [RP] ajusté (a) =1,45 [1,34–1,57]) et à la rhinite actuelle (aRP=1,22 [1,19–1,26]). Les associations étaient similaires pour la RA et la RNA (aRP=1,27 [1,22–1,31], 1,30 [1,21–1,39], respectivement). Des associations significatives étaient également observées pour la comorbidité asthme/rhinite (aRP=1,52 [1,38–1,57]). Une interaction additive significative entre contamination par les moisissures et statut tabagique était observée spécifiquement pour la RNA (rapport de contraste d’interaction (RERI)=0,29 [0,01–0,58], p=0,04). Aucune autre interaction significative n’était mise en évidence.
Conclusion |
La contamination par les moisissures au domicile était associée à un risque accru d’asthme, de rhinite, quel que soit le phénotype RA ou RNA, et de comorbidité asthme/rhinite. Les résultats suggèrent également un effet synergique du tabac dans l’association avec la RNA.
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Vol 17 - N° 1
P. 89 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


