Particularités de l’asthme chez la femme obèse ménopausée - 12/01/25
Resumen |
Introduction |
Des études ont montré que l’incidence de l’asthme chez le sujet obèse, en particulier l’asthme non-allergique, était plus élevée chez les femmes que chez les hommes pendant toutes les années de procréation. Plus récemment, on a constaté que la ménopause était associée à un déclin accéléré de la fonction pulmonaire. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que les hormones sexuelles pourraient influencer la santé respiratoire des femmes. Le phénotype asthme-obésité survenant après la ménopause a été décrit par plusieurs auteurs, et a été rattaché aux changements dans les hormones sexuelles liés à la transition vers la ménopause, mais le profil fonctionnel et inflammatoire a été peu étudié.
Méthodes |
Étude transversale réalisée au niveau du laboratoire de physiologie du CHU de Batna durant une année, chez 67 sujets asthmatiques de sexe féminin. La population a été divisée en deux groupes codés D+50 et D−50. Une spirométrie a été réalisée pour toutes les patientes, aussi des prélèvements sanguins ont été effectués pour mesurer les taux de leptine, d’IL6, de CRP, ainsi que celui du fibrinogène. Une NFS a été faite pour mesurer le taux des éosinophiles et des neutrophiles. Les paramètres inflammatoires et fonctionnels des deux groupes ont été comparés. Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel SPSS®.
Résultats |
L’âge moyen de l’échantillon est de 48,88±13,23 ans, la moyenne de l’IMC est de 35,35±4,85kg/m2 dans le groupe D−50 (n=51), il est estimé à 38,23±6,73kg/m2 dans le groupe D+50 (n=16). Il existe une prédominance des comorbidités, notamment le diabète, le reflux gastro-œsophagien, l’HTA et la rhinite allergique dans le groupe D+50; mais la significativité statistique n’implique que le diabète (55,22 %) et le syndrome d’apnée du sommeil (8,96 %). Il demeure que l’asthme est partiellement contrôlé dans les deux groupes; le score ACT est plus faible dans le groupe D+50 (17,50 vs 17,35) (Tableau 1). Sur le plan fonctionnel, les groupes D+50 et D−50 présentent une différence significative relative à la CVF, le VEMS, le VRE, ainsi que la capacité inspiratoire (p<0,01). Cependant, le rapport VEMS/CVF reste conservé dans les deux divisions. L’analyse du bilan montre une différence significative et remarquable imputable aux taux des polynucléaires éosinophiles et neutrophiles sanguins au niveau de 0,01 et 0,001 respectivement. En effet, l’inflammation neutrophilique était plus importante dans le groupe D+50. Aussi, il existe une disparité entre les deux groupes, au seuil de 0,01, par rapport aux paramètres biologiques suivants: leptine, CPR et IL6 (Tableau 1).
Conclusion |
Les femmes obèses présentent un risque accru de développer de l’asthme après la ménopause. Cela suggère un phénotype de l’obésité-asthme tardif, marqué par la fréquence de comorbidités et un moins bon contrôle de la maladie asthmatique, avec une inflammation bronchique de type neutrophilique non atopique. Ce phénotype peut être le résultat d’une susceptibilité accrue aux expositions environnementales liées aux influences hormonales. Cependant, des facteurs autres que le changement dans les niveaux d’œstrogènes doivent être explorés pour une meilleure prise en charge des patientes.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 17 - N° 1
P. 92-93 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



