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Épidémiologie et facteurs de risques professionnels et environnementaux du cancer bronchopulmonaire - 08/10/25

Epidemiology and environmental and occupational risk factors of lung cancer

Doi : 10.1016/S1877-1203(25)00055-2 
J.-C. Pairon a, b, c, d, , L. Boudet a, b, F. Delva e, f, P. Andujar a, b, c, d
a CHI Créteil, service de pathologies professionnelles et de l’environnement, Créteil, France 
b Université Paris-Est Créteil, 94000 Créteil, France 
c INSERM, IMRB, GEIC20, 94000 Créteil, France 
d Institut santé-travail Paris-Est, 94000 Créteil, France 
e Service santé travail environnement, CHU de Bordeaux, 33000 Bordeaux, France 
f Équipe Epicene, INSERM U1219 - Bordeaux Population Health Research Center, 33000 Bordeaux, France 

*Auteur correspondant.

Résumé

En France, le cancer bronchopulmonaire est le 3e cancer le plus fréquent (52777 nouveaux cas en 2023) et la 1re cause de mortalité par cancer (30 896 cas en 2022). Tandis que les taux d’incidence et de mortalité sont stables chez l’homme, ils sont en augmentation préoccupante chez la femme, du fait de l’évolution du tabagisme féminin. Environ 90 % des cas de cancer bronchopulmonaire sont attribuables à des facteurs modifiables. Si le tabagisme constitue le principal facteur de risque du cancer broncho-pulmonaire (fraction de risque attribuable supérieure à 80%), les autres facteurs de risque sont multiples, comme l’alimentation faible en fruits (10%), les expositions environnementales probablement sous-estimées, notamment le radon (10%) et la pollution de l’air (3,6%), et les expositions professionnelles (16%). En 2025, le Centre international de recherche sur le cancer identifie 31 agents et situations d’expositions, professionnelles ou environnementales, cancérogènes certains pour l’Homme avec un excès de cancer broncho-pulmonaire avéré. Dans la prise en charge clinique des patients, il est important d’instaurer un repérage des expositions professionnelles à des agents cancérogènes pulmonaires. L’enjeu médico-social est important pour les patients, avec la possibilité de le faire reconnaître en maladie professionnelle et/ou de demander une indemnisation au Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante. Plusieurs outils peuvent être employés pour ce repérage : un interrogatoire professionnel (par un questionnaire ou autoquestionnaire spécifique), une analyse biométrologique pour certains agents, ou l’imagerie thoracique (pour l’amiante et la silice). Au terme de ce repérage, le clinicien peut conseiller ou non à son patient d’entreprendre une démarche médico-sociale.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Abstract

In France, lung cancer is the 3rd most common cancer (52,777 new cases in 2023) and the 1st cause of cancer-related death (30,896 cases in 2022). While incidence and mortality rates in men have stabilized, they are demonstrating an alarming growth in women, linked to the increase in female tobacco consumption. Combined, close to 90 % of lung cancer cases are attributable to modifiable factors, offering numerous levers for prevention policies. While tobacco smoking is indeed the main risk factor for lung cancer (attributable fraction: higher than 80 %), the risk factors and exposures are numerous, such as a diet low in fruit (10%), occupational exposures (16%), and environmental exposures, such as radon (10%) and outdoor air pollution (3.6 %). In 2025, the International Agency for Research on Cancer identified 31 definite carcinogenic agents and carcinogenic exposure situations from occupational or environmental sources, for which there is sufficient evidence of an excess of lung cancer in humans. In the clinical management of patients, it is important to identify any occupational exposure to carcinogenic agents. Recognition of lung cancer as an occupational disease is a major medical and social issue for patients. Several approaches can be used to identify exposure to occupational carcinogens: occupational interview (with specific questionnaires or self-questionnaires), biometrological analysis for certain agents, or imaging (for asbestos and crystalline silica). Once an occupational exposure has been identified, the clinician may or may not advise the patient to file an occupational disease claim.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

MOTS-CLÉS : Cancer bronchique, Épidémiologie, Facteurs de risque, Maladies professionnelles, Indemnisation des travailleurs

KEYWORDS : Lung neoplasm, Epidemiology, Risk factors Occupational diseases, Worker’s compensation


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