Le tabagisme des médecins généralistes a-t-il une influence sur l’abord du tabac en consultation en 2008 ? Enquête auprès de 332 médecins généralistes du Maine-et-Loire - 04/06/10
Résumé |
Introduction |
Le tabagisme des médecins serait un obstacle à une prévention efficace du tabagisme notamment dans la pratique du conseil minimal.
But |
Évaluer le tabagisme des médecins généralistes dans le Maine-et-Loire et étudier l’influence du statut tabagique sur leur pratique du conseil minimal en 2008 dans un contexte législatif défavorable aux fumeurs.
Méthodes |
Trois cent trente-deux médecins généralistes du Maine-et-Loire ont répondu (participation : 60 %) à un questionnaire explorant leur tabagisme et leur abord du patient fumeur.
Résultats |
La prévalence du tabagisme actif chez les médecins généralistes répondeurs est de 18 %, 34 % sont des anciens fumeurs et 47 % n’ont jamais fumé. Les 10 % de fumeurs réguliers consomment en moyenne 14 cigarettes par jour et 51 % sont dépendants de la nicotine (9 % fortement). En consultation, 32 % des médecins déclarent un abord systématique du tabagisme et 20 % déclarent pratiquer le conseil minimal quel que soit leur statut tabagique. Les médecins fumeurs demandent moins souvent à leurs patients s’ils fument (p=0,002) et pensent que leur tabagisme n’a pas d’influence sur leur pratique du conseil minimal (p=0,008). Par ailleurs, les mesures incitatives et coercitives prises en 2006 n’ont pas eu d’influence sur le statut tabagique des médecins mais ont permis à ces derniers de parler plus fréquemment du tabagisme avec leur patient.
Conclusion |
Le conseil minimal n’est appliqué systématiquement que par 20 % des médecins quel que soit leur statut tabagique. L’abord non systématique du tabagisme a bénéficié des mesures mises en place en 2006.
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Introduction |
Smoking among doctors would be an obstacle to effective smoking prevention, in particular the practice of minimal advice.
Objectives |
To assess the smoking habits of general practitioners (GPs) in the department of Maine-et-Loire and to study the link between their smoking status and their practice of minimal smoking cessation advice in 2008 in a legislative context unfavourable to smokers.
Methods |
Three hundred and thirty-two GPs in the department of Maine-et-Loire answered a survey (response rate: 60%) investigating their own smoking habits and how they approach patients who smoke.
Results |
The prevalence of active smoking among general practitioners responders was 18%, 34% were former smokers and 47% had never smoked. Regular smokers (10%) smoked on average 14 cigarettes a day and 51% were nicotine dependent (9% strongly). When consulting, 32% of doctors systematically addressed smoking habits, 20% said that they gave minimal smoking cessation advice regardless of their smoking status. Doctors who smoked were less prone to ask their patients if they smoke (p=0.002) and they believed that their smoking does not influence their practice of giving minimal smoking advice. Moreover, the incentive and coercive measures introduced in 2006 had no influence on the smoking status of physicians, but allowed them to speak more frequently about smoking to their patients.
Conclusion |
Minimal smoking cessation advice is applied systematically by only 20% of physicians regardless of their smoking status. Non-systematic smoking cessation advice benefited from the measures introduced in 2006.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Tabagisme, Médecins généralistes, Sevrage tabagique, Prévention
Keywords : Smoking, General practitioners, Smoking cessation, Prevention