Épidémiologie du cancer bronchique primitif : aspects classiques et nouveautés - 18/11/11
Résumé |
Le cancer bronchique est la première cause de mortalité par cancer de par le monde représentant un peu plus de 18 % du total. S’il existe encore une prédominance masculine, celle-ci s’estompe de plus en plus et, aux États-Unis, le cancer bronchique primitif est également la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. En France, il est passé au deuxième rang chez les femmes en 2005 après avoir été au sixième rang en 1975. L’âge médian au diagnostic diffère selon les pays, la politique de santé. Il se situe à 70 ans aux États-Unis et aux environs de 65 ans en France. La répartition par types histologiques s’est considérablement modifiée au cours des dernières décennies avec une prédominance de plus en plus marquée d’adénocarcinomes aux dépens du cancer épidermoïde. Le facteur de risque principal reste le tabagisme actif mais la part attribuable à ce dernier est variable d’un pays à l’autre et d’un sexe à l’autre. Ainsi, au Japon, la grande majorité des cancers bronchiques chez les femmes n’est pas liée au tabagisme actif. Le tabagisme passif joue à côté du tabagisme actif un rôle nettement moins important, mais cependant non négligeable. Le cannabis a un rôle propre, difficile à évaluer car il est la plupart du temps mélangé à du tabac. Cependant, et malgré des différences très grandes avec la fumée de tabac, il multiplierait par, au moins, deux le risque de développer un cancer bronchique. Les facteurs professionnels ont longtemps été négligés et les cancers bronchiques d’origine professionnelle largement sous-déclarés. Finalement, le cancer bronchique du non-fumeur retient de plus en plus l’attention et représente la septième cause de mortalité par cancer. Les facteurs de risque invoqués sont la pollution intérieure, la pollution extérieure, des facteurs hormonaux chez les femmes.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Lung cancer is the most common cause of cancer-related mortality throughout the world representing around 18% of the total. There is still a male predominance but this is becoming less pronounced and in the US, lung cancer is now the most common cause of cancer-related mortality in women. In France, it had risen to second place in women in 2005 after having been in 6thplace in 1975. Median age at diagnosis differs according to countries and health system and is around 70 years in the US and around 65 years in France. The distribution of histological subtypes has changed considerably during recent decades with an increasing frequency of adenocarcinoma at the expense of squamous cell carcinoma. The main risk factor for lung cancer remains active tobacco smoking but the attributable risk of smoking varies from one country to another and according to gender. In Japan, the great majority of lung cancer in women is not attributable to active tobacco smoking. Environmental tobacco smoke exposure has a less important role than active tobacco smoking although it is not negligible. The specific impact of smoking cannabis is difficult to assess precisely as, in most cases, it is mixed with tobacco. However, despite important differences with tobacco smoke, cannabis exposure doubles the risk of developing lung cancer. Occupational risk factors have for a long time been neglected and thus occupational lung cancers have been under-reported. Finally, lung cancer in never-smokers is driving considerable interest as it represents by itself the 7thlargest cause of mortality due to cancer. Risk factors involved might be air pollution (indoors and outdoors) but also hormone replacement therapy in women.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Cancer bronchique, Épidémiologie, Tabagisme actif, Tabagisme passif, Cannabis, Cancers professionnels, Pollution, Traitement hormonal substitutif
Keywords : Lung cancer, Epidemiology, Tobacco smoking, Environmental tobacco smoke, Cannabis, Occupational lung cancer, Pollution, Hormone replacement therapy