Exacerbations dans l’asthme : prévention pharmacologique - 11/03/12
Résumé |
Les exacerbations dans l’asthme sont responsables de recours aux soins en urgence et contribuent fortement au coût global de la maladie. La physiopathologie des exacerbations implique principalement une acutisation de l’inflammation des voies aériennes. L’utilisation de corticostéroïde inhalé (CSI) en monothérapie représente le traitement de référence pour réduire le risque d’exacerbation d’asthme et améliorer la fonction respiratoire. Le montélukast, un antagoniste des récepteurs aux leucotriènes, atténue également le taux d’exacerbation d’asthme, avec une efficacité moindre par rapport aux CSI. Pour les patients non contrôlés malgré un traitement par CSI à faible dose, un traitement additionnel par β2-agoniste à longue durée d’action (β2-LDA) est à envisager. Les β2-LDA ne sont pas indiqués en monothérapie dans l’asthme et doivent toujours être associés aux CSI. L’anticorps anti-immunoglobuline E (omalizumab) diminue la fréquence des exacerbations sévères et le nombre de visites aux urgences chez les sujets présentant un asthme allergique sévère. Dans les essais cliniques, le traitement de fond peut être ajusté en fonction de marqueur de l’inflammation, tel que le pourcentage de polynucléaires éosinophiles dans l’expectoration induite. Les comorbidités associées à l’asthme doivent être recherchées et traitées de manière appropriée, notamment dans l’asthme sévère. Malgré une prévalence élevée de reflux gastro-œsophagien (RGO) et de rhinite allergique parmi les asthmatiques, leur traitement médicamenteux spécifique, respectivement par inhibiteur de la pompe à protons et corticostéroïde par voie nasale, ne permet pas d’obtenir une diminution significative du taux d’exacerbations dans l’asthme.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Asthma exacerbations are responsible for many emergency medical interventions and account for a significant proportion of the health costs of the disease. Increased airway inflammation is a key feature of exacerbations in asthma and therefore inhaled corticosteroids (ICS) are considered as first-line therapy for long-term asthma control. ICS have been demonstrated to reduce the risk of asthma exacerbations, as well as improving lung function. Oral leukotriene receptor antagonists also reduce the incidence of asthma exacerbations but are less effective than ICS. In patients with inadequately controlled persistent asthma despite low-dose ICS, the addition of a long-acting inhaled beta-agonist (LABA) should be considered. LABA should not be given alone and should always be associated with ICS in asthma. The anti-immunoglobulin E antibody, omalizumab, reduces severe exacerbations and emergency visits in patients with severe allergic asthma. In clinical trials measurement of the inflammatory response in induced sputum could provide information concerning appropriate drug therapy. Asthma-associated comorbidities should be investigated and treated, particularly in severe asthma. Despite a high prevalence of both gastro-oesophageal reflux and allergic rhinitis among patients with asthma, treatment with proton-pump inhibitors or nasal corticosteroids does not reduce the rate of asthma exacerbations.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Asthme, Exacerbations, Médicaments, Prévention
Keywords : Asthma, Exacerbation, Drugs, Prevention