Sécurité de la réintroduction de l’erlotinib à faible posologie après un syndrome main-pied induit par l’erlotinib dans une tumeur de Pancoast-Tobias - 18/09/14
Résumé |
Introduction |
L’erlotinib, un inhibiteur tyrosine kinase de l’epidermal growth factor receptor (EGFR-TKI), est une thérapie biologique de plus en plus utilisée en traitement de première, deuxième ou troisième ligne dans le cancer bronchique non à petites cellules. Tout comme d’autres inhibiteurs des tyrosines kinases, il est la cause de nombreuses toxidermies cutanées.
Observation |
Après 13jours de traitement par erlotinib, un homme de 82ans atteint d’un cancer bronchique à petites cellules développe un rash acnéiforme en parallèle d’un syndrome main-pied (SMP) qui nous a conduit à l’interruption du traitement, suite à l’inconfort psycho-fonctionnel enduré par le patient. Par ailleurs, pour la première fois nous avons tenté la réintroduction de l’erlotinib à faible posologie après résolution ad integrum des lésions cutanées, sans qu’aucune récidive de syndrome main-pied n’ait pu être observée.
Discussion |
Le SMP représente une toxidermie dose-dépendante survenant plus ou moins rapidement suivant l’administration d’un cytostatique particulier (chimiothérapies ou thérapies ciblées). Il semblerait exister une spécificité pathogénique propre à la molécule engendrant les dommages cutanés, réalisant des aspects cliniques variables du SMP. Un aspect majeur du traitement du SMP consiste en la diminution voire l’interruption définitive du traitement.
Conclusions |
Nous rapportons un cas de SMP lié à l’erlotinib, à notre connaissance, le troisième publié dans la littérature. Il s’agit donc d’un nouvel effet secondaire cutané indésirable pour lequel il existe actuellement peu de pharmacovigilance et d’explications causales. Cette observation souligne l’importance d’approfondir nos connaissances sur les mécanismes exacts des EGFR-TKI dans l’apparition de cette toxidermie afin d’en optimaliser le traitement potentiellement bénéfique.
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Introduction |
Erlotinib, an epidermal growth factor receptor tyrosine kinase inhibitor (EGFR-TKI), is a targeted therapy used in first, second or third line treatment of non-small cell lung carcinoma. Several cutaneous toxicities after the use of EGFR-TKI are well-described.
Observation |
After 13 days of erlotinib treatment, an 82-year-old man, diagnosed with squamous cell lung carcinoma, developed an acneiform rash in parallel with hand-foot syndrome (HFS). This led to the interruption of his treatment because of the patient's distress. However, for the first time and after a total recovery of the toxidermia, we reintroduced the therapy at very low doses without any HFS recurrence being observed.
Discussion |
The HFS is a dose-dependent toxidermia appearing within the first week following administration of the triggering cytotoxic agents (chemotherapies or target therapies). It appears that a specific pathogenic mechanism exists for each cytotoxic agent triggering the skin damage, resulting in different clinical presentations. A major aspect of HFS treatment involves the reduction or withdrawal of the treatment.
Conclusions |
We describe what is to our knowledge, the third case of erlotinib-induced HFS, a new secondary undesirable skin pathology for which, currently, exist few direct causal explanations or drug monitoring. This observation highlights the importance of broadening our knowledge of the exact mechanisms linking EGFR-TKI to the appearance of HFS in order to optimize treatment.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Syndrome main-pied, Erlotinib, Inhibiteurs de l’EGFR, Inhibiteurs du VEGF, Toxidermies
Keywords : Hand-foot syndrome, Erlotinib, EGFR inhibitors, VEGF inhibitors, Cutaneous side-effects