Les étiologies des dilatations de bronches chez l’enfant : à propos de 44 cas - 11/01/17

Dans les dilatations de bronches, le diagnostic étiologique est un volet important dans la prise en charge des malades, dont l’objectif principal est de contrôler l’évolution des lésions. Chez l’enfant, les étiologies sont particulièrement multiples, elles sont des manifestations radiocliniques de pathologies diverses.

Il s’agit d’une étude rétrospective à visée étiologique, 44 cas de DDB ont été colligés sur cinq années. Les auteurs essayent de dégager un profil épidémiologique radioclinique et étiologique, les examens complémentaires disponibles réalisés sont : scanner thoracique, fibroscopie bronchique, étude cytobactériologique des crachats, test à la sueur, dosage pondérale des immunoglobulines, examen en oto-rhino-laryngologie.

La moyenne d’âge est de 8.5 ans, allant de 2 ans à 16 ans avec une prédominance masculine (61 %), la notion de consanguinité chez les parents est retrouvée dans 45,45 % des cas. Chez 75 % des malades, la dilatation de bronche à été découverte lors de leur prise en charge dans le service ; on note un retard de diagnostic en moyenne de 3,8 ans. Les motifs d’hospitalisations sont représentés par : investigation de toux chronique (20,45 %), pneumonie (25 %), investigation de bronchopneumonie obstructive à répétition (13,63 %), hémoptysie (4,5 %), mucoviscidose (9 %), investigation d’asthme non contrôlé (6,8 %). Le scanner thoracique retrouve la bilatéralité des lésions dans 50 % des cas, la forme kystique (38,63 %), la forme cylindrique (36,36 %), la forme variqueuse dans 5 cas (11,36 %). L’enquête étiologique a permis d’établir les diagnostics suivants : 7 cas de mucoviscidose, 3 cas de syndrome de Louis-Bar, 2 cas d’inhalation de corps étranger, 2 cas de déficits immunitaires, 2 cas de séquelles de tuberculose, et chez 28 malades, la cause reste indéterminée, soit 63 %.

Pour la grande majorité des malades, la découverte de dilatation de bronche à été tardive, laissant évoluer les lésions anatomiques, rendant complexe la prise en charge thérapeutique, d’où l’intérêt d’y penser devant toute symptomatologie respiratoire traînante chez l’enfant et de développer les moyens de diagnostic étiologique dans nos services.