Altération des réponses vaccinales avec l’âge - 06/11/19
Alterations in responses to vaccines in older people
Résumé |
Le vieillissement croissant de la population impose de prévenir les infections sévères et fréquentes sur ce terrain par des vaccins. Cependant, l’immunosénescence altère l’intensité et la qualité des réponses vaccinales, limitant ainsi l'efficacité des recommandations vaccinales dirigées après 65 ans contre la grippe, le pneumocoque, la coqueluche mais également le tétanos ou le zona. Ces vaccins élaborés, sauf le zona, pour les jeunes enfants sont peu adaptés au sujet âgé. Mieux comprendre les mécanismes de l’immunosénescence et les raisons de ces limitations devrait permettre d’améliorer dans le futur l’efficacité de ces réponses vaccinales. L’immunosénescence, aggravée par les co-morbidités, varie avec l’âge, devient patente après 60–65 ans et profonde après 85 ans. Toutes les étapes des réponses vaccinales sont touchées par l’immunosénescence, depuis l’immunité innée nécessaire à l’activation de ces réponses jusqu’à l’induction de réponses anticorps protecteurs et de la mémoire immunitaire. Néanmoins, la capacité de développer de nouvelles réponses en primo-vaccination est plus touchée que la capacité de réponse aux rappels, toutefois également altérée. La revue détaille les altérations des réponses vaccinales et l’efficacité des vaccins sur ce terrain et analyse les quelques pistes actuellement poursuivies pour tenter d’améliorer le degré de protection conféré aux sujets âgés par ces vaccins.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
The aging population raises a number of public health issues including a need to address the severity and frequency of infections observed in older people. Vaccines play an important role in prevention. However, immunosenescence alters the intensity and quality of vaccine responses, thus limiting the impact of recommendations directed after 65 years for vaccination against flu, pneumococci, pertussis, tetanus and zoster. Immunosenescence, aggravated by co-morbidities, varies with age, becoming apparent after 60–65 years and more profound after 85 years. All stages of vaccine responses are affected by immunosenescence, from the innate immunity required to activate these responses to the induction of protective antibody responses and immune memory. Nevertheless, the capacity to develop new responses to primary vaccination is more affected than the ability to respond to recalls, although this is also impaired. Responses to vaccines are differentially altered depending on vaccine and age. Influenza vaccines are modestly immunogenic and several meta-analyses agree an estimate for efficacy of about 50% against virologically-proven flu and 40% against flu-related deaths. The anti-pneumococcal 23-valent non-conjugated vaccine does not induce memory while the 13-valent conjugated one does, but their efficacy are likely to be similar between 70 to 52% before 75 years. A sequential vaccination program with the 13-valent primo-vaccination followed by the 23-valent, recommended in immune-suppressed patients, is currently being studied in France. The waning of immunity to pertussis makes recalls necessary in the elderly who develop good antibody responses. Several research avenues are currently being pursued to try improve the degree of protection conferred by these vaccines in elderly.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Immunosenescence, Vaccins, Grippe, Pneumocoque, Coqueluche
Keywords : Immunosenescence, Vaccines, Influenza, Pneumococcus, Pertussis