Choix de l’antibiothérapie au cours des exacerbations aiguës de DDB - 25/12/21

Les exacerbations aiguës de dilatations de bronches (DDB) sont assez courantes dans notre contexte épidémiologique. L’antibiothérapie demeure le principal pilier thérapeutique dans ces situations. Le but de notre travail est de préciser les différents schémas thérapeutiques au cours des hospitalisations pour surinfection de DDB.

Étude rétrospective incluant les patients hospitalisés pour exacerbations aiguës de DDB au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech sur une période de 2 ans.

Nous avons colligé 31 cas. La moyenne d’âge était de 47 ans (extrêmes entre 25–70 ans) avec une légère prédominance féminine dans 51,6 % des cas. L’association des DDB à des comorbidités était retrouvée dans 48,3 % des cas. Il s’agissait essentiellement de diabète dans 16 % des cas et de cardiopathie dans 13 % des cas. Le recours aux antibiotiques était corrélé à l’existence d’expectorations purulentes récentes dans tous les cas, d’une augmentation de l’abondance des expectorations dans 85 % des cas, de fièvre dans 24 % des cas. Tous nos patients étaient traités à l’admission par une antibiothérapie probabiliste par voie intraveineuse. L’amoxicilline–acide clavulanique était fréquemment prescrit dans 58 % des cas suivi par les quinolones dans 29 % des cas et les céphalosporines dans 13 % des cas. L’examen cytobactériologique des expectorations était réalisé chez tous nos patients, la culture avait permis d’isoler un germe dans 22,5 % des cas, elle était polymicrobienne dans 71 % des cas et stérile dans 6,5 % des cas. La recherche de BK dans les expectorations était demandée systématiquement chez tous nos patients avec une mise en évidence de BAAR à l’examen direct des expectorations dans 9,6 % des cas. L’antibiothérapie a été modifiée ou adaptée aux résultats bactériologiques dans 32 % des cas, elle était faite essentiellement d’une bithérapie en associant un macrolide. L’évolution était favorable dans 93 % des cas.

Les hospitalisations pour surinfection de DDB restent fréquentes dans notre pays. La prescription des antibiotiques doit être rationnelle afin d’éviter l’augmentation du risque de résistance bactérienne.