Les patients atteints d’un cancer du poumon font partie des groupes à risque de survenue d’une infection pulmonaire. Ceci est le résultat des phénomènes locaux (sténose bronchique, trouble de la clairance mucociliaire…), des phénomènes généraux (dénutrition, tabagisme…), ainsi qu’aux différents traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie…).
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant des patients suivis et traités pour un cancer broncho-pulmonaire au service de pneumologie de l’hôpital universitaire Hédi Chaker Sfax durant 6 ans (de 2015 à 2020).
L’étude a inclut 487 patients. Parmi eux, 126 patients ont eu lors du suivi une infection pulmonaire avec une prévalence à 25,9 %. Une prédominance masculine a été noté (sex-ratio à 17). Plus que la moitié (80 %) de ces patients étaient tabagiques avec un nombre moyen de paquet année à 45 PA. Le type histologique le plus fréquent était le cancer bronchique non à petites cellules (40 % adénocarcinome, 30 % carcinome épidermoïde, 14 % carcinome à petite cellule). Parmi les antécédents des patients, on a trouvé le diabète (11 %), l’insuffisance cardiaque (10 %), et la bronchopneumopathie chronique obstructive (12 %). La symptomatologie était dominée par la toux (64 %), les expectorations (30 %) et la fièvre (6 %). Plus que 90 % des patients étaient sous chimiothérapie lors de la survenue de l’infection pulmonaire. Sur le plan biologique, une anémie a été noté chez 40 % des patients avec recours à une transfusion dans 22 % des cas et une neutropénie non fébrile chez 26 % des cas.
Le cancer du poumon et les infections pulmonaires sont étroitement liés dans leurs épidémiologies et leurs histoires naturelles. La prise en charge des facteurs favorisants et la prévention sont nécessaires notamment par la vaccination et l’endoscopie interventionnelle.
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