L’évolution et le devenir des patients atteints de BPCO à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor - 09/01/24

De nos jours, le profil de la BPCO a considérablement en termes de facteurs de risque, de classification, de prise en charge thérapeutique et sur le plan clinique et paraclinique.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des dossiers de patients porteurs d’une BPCO et suivis ou hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital de la Paix de Ziguinchor. L’objectif était de déterminer les facteurs épidémiologiques, thérapeutiques et évolutifs des patients atteints de BPCO suivis à l’hôpital de la Paix de Ziguinchor du 1^er janvier 2020 au 31 juillet 2023.

Durant la période d’étude, nous avons inclus 96 patients présentant une BPCO. L’âge moyen était de 67 ans avec des extrêmes de 53 ans à 88 ans avec une prédominance masculine. Parmi ces patients, un tabagisme était noté chez presque la totalité des patients 95,6 % (n=92) avec une consommation moyenne de tabac de 27 paquets-année, 15,6 % (n=15) étaient consommateurs de cannabis et 5,2 % (n=5) d’exposition à la biomasse. Et 20,8 % étaient diabétiques. Des complications cardiovasculaires étaient notées chez 72 patients (75 %). Elles étaient retenues sur la clinique, l’ECG et l’échographie cardiaque. Le nombre total d’exacerbation étaient de 4 par an. Le début de la maladie était de 8 ans en moyenne. Et 62,5 % étaient non observant du traitement. La BPCO était classée stade III dans 69% et stade IV dans 24 %. L’ECG avait objectivait une TAC/FA chez 12 cas), une HVD chez 38 cas un BBD chez 8 cas. L’échographie cardiaque avait montré une HTAP chez 38 cas, une hypertrophie du VD dans 12 cas et une insuffisance cardiaque globale dans 18 cas et des signes en faveur d’une embolie pulmonaire dans 12,5 % des cas, diagnostic confirmé par l’angioscanner thoracique. Le traitement reposait sur les diurétiques, les antiarythmiques, les anticoagulants associés au traitement de l’exacerbation et au traitement de fond de la BPCO. L’évolution était favorable faite d’une bonne régression du nombre d’exacerbation, du nombre d’hospitalisation et une amélioration de la fonction respiratoire dans 85,4 % des cas.

Les atteintes cardiovasculaires sont fréquentes dans la BPCO ainsi que les atteintes métaboliques. Ces dernières années, nous avons noté une bonne amélioration des paramètres pronostiques en partie due à une prise en charge précoce.