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Prévalence de l’anxiété dépression chez des patients atteints d’une bronchopneumopathie chronique obstructive BPCO en Tunisie - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.420 
C. Turki , H. Rejeb, H. Kamoun, M. Klila, D. Greb, I. Akrout, H. Abdelghaffar, H. Hassene, L. Fekih, H. Smadhi, M.E. Megdiche
 Service IBN Nafiss, hôpital Abderrahmene Mami, Ariana, Tunisie 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une pathologie pulmonaire chronique qui n’a pas seulement un retentissement multisystémique, mais pouvant se compliquer aussi de troubles psychoaffectifs qui sont le plus souvent sous diagnostiqués. L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence de l’anxiété (A) et de la dépression (D) chez des patients suivis pour BPCO à l’état stable.

Méthodes

Une étude transversale a été menée auprès de soixante-dix patients suivis pour une BPCO à l’état stable à la consultations externes du service de pneumologie IBN NAFISS. La dyspnée a été évaluée par le Modified Medical Research Council (mMRC), la sévérité de la BPCO par la classification du GOLD 2023 et le dépistage des troubles psychoaffectifs par l’échelle HAD traduit en arabe dialectal : un score HAD>10 est évocateur de syndrome anxiodépressif.

Résultats

L’âge moyen des patients était de 66 ans±11 ans avec une prédominance masculine. Tous les patients étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 54 PA (min=15 PA; max=120 PA). Parmi les 70 patients, 40 % avaient une dyspnée faible à modérée (mMRC<3) et 60 % avaient une dyspnée sévère (mMRC3). Des explorations fonctionnelles respiratoires ont été faites pour tous les patients, objectivant une obstruction très sévère (VEMS post-bêta2mimétique<30 %) dans 12 % des cas et sévère (VEMS post-b2 entre 49 et 30 %) dans 36 % des cas. La prévalence de l’anxiété était de 50,2 % et celle de la dépression de 28,6 % avec 17,3 % des patients ayant un épisode dépressif majeur. Une corrélation positive entre le score HAD et la sévérité de l’obstruction bronchique a été trouvée (p=0,03). La suspicion d’un épisode dépressif majeur était associée au genre féminin (p=0,017), aux troubles du rythme cardiaque associés (p=0,01), à l’insuffisance pondérale (p=0,012) et aux valeurs les plus élevées du score mMRC (p=0,008).

Conclusion

L’anxiété et la dépression sont fréquentes chez les patients tunisiens atteints de BPCO, d’où tout l’intérêt de leur dépistage systématique.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 206 - janvier 2024 Regresar al número
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