La part des maladies respiratoires chroniques dans le départ à la retraite anticipée pour usure prématurée de l’organisme ou invalidité - 09/01/24

Les maladies respiratoires chroniques représentent un motif non négligeable de retrait de la vie professionnelle à cause de l’incapacité au travail qu’elles engendrent. Objectif : déterminer la contribution des maladies respiratoires (MR) dans le départ à la retraite anticipée (RA) pour usure prématurée de l’organisme (UPO) ou invalidité.

Étude descriptive rétrospective qui a inclus les dossiers médicaux des patients ayant consulté pour demande de mise à la RA pour UPO ou invalidité, au service de médecine du travail et de pathologie professionnelle au CHU Farhat Hached de Sousse entre 2012 et 2023. Les données sociodémographiques, médicales et professionnelles ont été collectées à l’aide d’un questionnaire préétabli.

Un total de 406 participants ayant eu une proposition, auprès de la caisse nationale d’assurance maladie, pour la mise à la RA pour UPO ou invalidité, durant la période d’étude dont 20,9 % étaient pour des motifs respiratoires. L’âge moyen était de 54,65±4,72 ans avec un sex-ratio de 1,5. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 26,22±8,47 ans. Les secteurs d’activité les plus représentés étaient celui de la santé (16,5 %), l’industrie du textile (15,3 %), l’industrie agroalimentaire (8,2 %) et le secteur de l’enseignement (5,9 %). L’asthme (48,2 %) et la bronchopneumopathie chronique obstructive (20 %) représentaient près des deux tiers des affections invalidantes. Le syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil, le syndrome de chevauchement et le cancer du poumon représentaient respectivement 8,2 %, 2,4 % et 1,2 % des cas.

Il est important d’identifier les maladies respiratoires motivant le départ à la RA afin d’envisager des stratégies qui permettraient l’allongement de la vie professionnelle.