Influence de l’expression de PD-L1 sur la survie globale des patients atteints de CBNPC métastatique avec mutation EGFR, traités en première ligne avec l’osimertinib - 09/01/24
Resumen |
Introduction |
Le traitement du cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBNPC) métastatique porteur d’une mutation activatrice de l’Epidermal Growth Factor Receptor (EGFRm) repose actuellement sur l’osimertinib, un inhibiteur de tyrosine kinase (ITK) de 3ème génération. Une expression élevée de PD-L1 semblerait être un facteur pronostique défavorable, principalement chez la population asiatique traitée avec des ITK de 1re ou 2nde génération. Nous avons étudié l’impact de l’expression de PD-L1 sur la survie globale (SG) au sein d’une cohorte française de patients recevant l’osimertinib en première ligne.
Méthodes |
Notre étude rétrospective bi-centrique a inclus les patients nouvellement diagnostiqués avec un CBNPC métastatique EGFRm pour lesquels le statut PD-L1 tumoral était disponible, entre mai 2018 et novembre 2022, traités par osimertinib. Le critère principal était la SG en fonction de l’expression de PD-L1 (faible/intermédiaire<50 % vs élevée≥50 %). Les analyses de survie ont été réalisées à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier et du modèle de Cox pour l’analyse multivariée.
Résultats |
Sur un total de 96 patients, l’âge médian était de 71ans (IQR : 62–76), 62 étaient des femmes (65,5 %), 80 avaient un indice de performance ECOG de 0 à 1 (83,3 %). La médiane de suivi était de 13,5 mois (IC 95 % : 8,2–22,6). Vingt patients (20,8 %) avaient une expression tumorale de PD-L1≥50 % et 76 (79,2 %) avaient un score PD-L1<50 %. Aucune différence significative dans les caractéristiques de base n’a été observée en fonction de l’expression de PD-L1. Les patients présentant une expression élevée de PD-L1 avaient une survie globale plus courte que ceux avec une expression faible de PD-L1 (12,1 vs 26,1 mois, p=0,018). L’ajustement multivarié pour les caractéristiques de base a révélé que l’indice de performance ECOG≥2 (HR de 3,29, IC à 95 % : 1,03 à 10,50, p=0,044), une expression de PD-L1≥50 % (HR de 2,68, IC à 95 % : 1,12 à 6,45, p=0,027) et une mutation EGFR non commune avec un HR de 4,18 (IC à 95 % : 1,47 à 11,90, p=0,007) étaient associés à une SG plus courte. Les métastases cérébrales au moment du diagnostic et l’âge≥65ans ne l’étaient pas, avec respectivement un HR de 1,83 (IC à 95 % : 0,79 à 4,24, p=0,3) et un HR de 1,10 (IC à 95 % : 0,48 à 2,51). Une analyse exploratoire sur 63 patients a retrouvé une tendance à une SG plus courte en présence d’une co-mutation TP53, non statistiquement significative (35,8 vs 21,2 mois de SG, p=0,78). L’analyse de PD-L1 sur des rebiopsies de 13 patients à la rechute a été réalisée, ne permettant pas de mettre en évidence une modification d’expression du PD-L1 chez ces patients.
Conclusion |
Notre étude suggère qu’une expression élevée de PD-L1 était associée à une SG plus courte chez les patients caucasiens atteints de CPNPC EGFRm traités en première ligne par osimertinib. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ou non l’impact pronostic d’une expression élevée de PD-L1 chez ces patients.
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Vol 16 - N° 1
P. 263-264 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?