Données de vie réelle d’efficacité et de sécurité de la radiothérapie en condition stéréotaxique sans preuve de nodules pulmonaires suspects : sept ans d’expérience au sein des hospices civils de Lyon - 09/01/24

La radiothérapie stéréotaxique sans preuve à visée curative est une option thérapeutique pour les nodules de petite taille (<5cm), évolutifs sur deux scanners à 3 mois d’intervalle et hypermétaboliques au TEP-FDG. Les premières données montrent que la radiothérapie stéréotaxique semble permettre un bon contrôle local avec un minimum de toxicité [1Harkenrider M.M., Bertke M.H., Dunlap N.E. Stereotactic body radiation therapy for unbiopsied early-stage lung cancer: a multi-institutional analysis Am J Clin Oncol 2014 ;  37 (4) : 337-342 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias].

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique menée sur une cohorte de patients traitées consécutivement par radiothérapie stéréotaxique pulmonaire au sein du service de radiothérapie des hospices civils de Lyon entre 01/01/2016 et 01/07/2023. L’ensemble des patients inclus étaient atteints d’un nodule pulmonaire suspect et présentait les critères radiologiques pour une validation en réunion pluridisciplinaire (RCP) d’une radiothérapie stéréotaxique pulmonaire sans preuve. Il ne devait pas présenter d’antécédent de cancer à moins de 5ans. Les causes de radiothérapie stéréotaxique sans preuve ont été collectées. Toute nouvelle présentation en RCP après traitement était analysée.

Au total, 77 patients ont été traités par radiothérapie stéréotaxique sans preuve après une discussion en RCP entre 01/01/2016 et 01/07/2023. La population était composée de 25 % de femmes. La dose médiane totale de rayonnement était de 50Gy à l’isodose 80 %. La dose médiane par fraction était de 10Gy. Avec un suivi médian de 26,1 mois après radiothérapie sans preuve, une nouvelle présentation du dossier médical en RCP a eu lieu pour 27 patients (35 %) durant le suivi. La principale cause était la progression de la maladie cancéreuse pour 13 patients soit 17 % des patients et elle survenait à 8 mois en médiane. Une nouvelle discussion RCP était réalisée pour une surveillance d’une pneumopathie post radique pour 7 patients (9 %) tandis qu’une nouvelle irradiation était décidée sur un autre nodule à priori sans lien chez 5 patients (6 %). Les résultats d’efficacité seront présentés au CPLF.

Ces données de vie réelle suggère une efficacité de la radiothérapie stéréotaxique pulmonaire sans preuve histologique avec une incidence modérée de pneumopathie post radique. Cette prise en charge chez les patients limités pour l’obtention d’une histologie reste une véritable option thérapeutique.