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Évaluation du traitement par radiothérapie associée au pembrolizumab pour le traitement du cancer bronchique non à petites cellules en situation d’oligoprogression - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.110 
C. Santonja 1, , P. Gougis 2, C. Rolland Debord 3, L. Campedel 4
1 Pneumologie, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 
2 Oncologie, Institut Pierre et Marie Curie, Paris, France 
3 Pneumologie, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 
4 Oncologie, CHU Gabriel Montpied, Clermont-Ferrand, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques restent un challenge de taille dans leur prise en charge. L’avènement de l’immunothérapie à considérablement changer le pronostic de la maladie. On sait également que la survie après passage à une seconde ligne de chimiothérapie après une immunothérapie est de 9 mois. Une entité particulière a émergé suite à la mise en place du traitement, celle de l’oligoprogression. Dans le cancer du poumon, elle est définie par une progression isolée de 1 à 5 lésions existantes ou de l’apparition métachrone de lésions métastatiques. Très bien étudié dans le modèle de cancer du poumon avec mutation activatrice, les thérapies ablatives locales contribuent à une augmentation de la survie globale tout en gardant le bénéfice de la thérapie ciblée. La radiothérapie stéréotaxique est une technique non-invasive dont l’efficacité et la sécurité a été étudiée dans des cohortes oligoprogresseuses avec immunothérapie d’entretien, mais peu d’étude démontre ses effets sur la morbidité et la mortalité. Objectif: Étudier le bénéfice de la radiothérapie chez les patients atteint d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique en traitement d’entretien par pembrolizumab présentant une oligoprogression en terme de survie globale, survie sans progression en prenant en compte une oligoprogression comme une entité distincte et le temps de passage à une seconde ligne tout en maintenant le pembrolizumab à la suite du traitement par radiothérapie.

Méthodes

Étude observationnelle rétrospective monocentrique chez des patients atteints de cancer non à petites cellules ayant bénéficié d’une première ligne par chimiothérapie et pembrolizumab ou pembrolizumab seul, présentant une oligoprogression sous traitement en entretien traité par radiothérapie entre août 2019 et juillet 2022.

Résultats

Trente-six patients ont été inclus. 72,2% d’hommes avec un âge médian au diagnostic de 67 ans. L’adénocarcinome été représenté à 69,4% avec 30,6% de carcinome épidermoïde. 20 des 36 patients présentait un score PD-L1>50%. Les sites métastatiques au diagnostic les plus représentés étaient pulmonaires à 38,4%, osseux à 25%, et ganglionnaires à 25%. Quarante-sept oligoprogressions ont été traitées, quarante-cinq d’entre elles incluaient une seule lésion avec comme site préférentiel le poumon et le cerveau. Toutes ont été traitées soit par stéréotaxie (59,6%) soit par IMRT (40,4%). La survie globale dans notre cohorte était de 35,5 [27,9–46,4] mois avec comme marqueur de mauvais pronostic des lésions métastatiques osseuses (HR 8,52 [1,16–62,6], p=0,035), et surrénalienne (HR 17,65 [1,56–200], p=0,02) au diagnostic de la maladie, ainsi qu’avoir 70 ans (HR 10,49 [1,37–80,3], p=0,024) La survie sans progression est de 20,8 [12,6–37,3] mois. Un oligoprogression concernant la plèvre (HR 5,36 [1,54–18,7], p=0,003) ou l’os (HR 3,05 [1,26–7,36], p=0,009) était associé à une récidive plus précoce d’une autre oligoprogression ou d’une progression globale. Avoir une oligoprogression pulmonaire (HR 0,33 [0,1–1], p=0,057) pourrait améliorer sur la survie sans progression mais est à la limite de la significativité. Le temps de passage à une seconde ligne de traitement dans notre cohorte est de 16,5 [12,4–NA] mois.

Conclusion

La radiothérapie avec une poursuite d’un traitement d’entretien par pembrolizumab, chez un sous-ensemble de patients métastatiques atteints de cancer bronchique non à petites cellule sélectionnés en oligoprogression, est associée à une meilleure survie globale et à une meilleure survie sans progression. Elle peut également retarder le début d’une deuxième ligne de traitement et sont très bien tolérées. Ces résultats restent à prouver dans le cadre d’essais contrôlés randomisés.

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© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 69 - janvier 2024 Regresar al número
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