Qualité de l’air et femmes enceintes : sensibiliser, oui mais comment ? Regards croisés des femmes enceintes et professionnels de santé - 12/01/25
, P. Manrogiu 1, M. Brobst 1, T. Collomp 1, 6, J. Araszkiewiez 3, R. Tardieu 4, E. Beltrando 4, D. Riallant 5, A. Randell 2, F. Massa 2, L. Benamer 2, J. Delotte 2, D. Charpin 6Resumen |
Introduction |
Les polluants atmosphériques ont des répercussions significatives sur la santé humaine, notamment sur les populations les plus vulnérables. Les femmes enceintes (FE) correspondent à une population particulière, avec un impact potentiel de la qualité de l’air sur leur santé mais aussi sur le futur bébé. Il est donc important de les sensibiliser sur cette thématique, au plus tôt de la conception. La période de grossesse peut être considérée comme favorable à un changement de comportement vis-à-vis de pratiques à proscrire ou déconseillées, mais aussi à risque de stress qui peut être délétère en cas d’apports d’informations anxiogènes ou mal comprises. Notre projet E-MUSE MATER vise dans sa 1re phase à identifier les connaissances, les pratiques et les attentes vis à vis de la qualité de l’air des FE et des professionnels de santé (PROS) (gynécologues et sage femmes).
Méthodes |
La population de l’étude correspond aux PROS et FE suivies au sein du service de Gynécologie de notre CHU. L’évaluation des connaissances et des pratiques a été réalisée via 2 questionnaires en ligne, 1 FE et 1 PROS, selon 4 axes : informations générales, activité physique, qualité de l’air, nouvelles technologies. La majorité des questions étaient volontairement « en miroir » afin de comparer les réponses respectives. L’identification des attentes a été réalisée via 2 focus group (1 FE, 1 PRO). Lors de ces ateliers, ont été utilisées comme approches le photo langage, le brainstorming/post-it et la matrice de priorisation. Un prototype d’application smartphone et un capteur individuel de particules fines ont été également présentés.
Résultats |
Au total, 75 FE (moyenne d’âge 31 ans, 68 % 1re grossesse) et 17 PROS ont complété les questionnaires. Seulement 17 % des PROS et 6 % des FE s’informent sur la qualité de l’air, majoritairement via des canaux classiques (télévision, internet). Au total, 41 % des PROS déclarent aborder cette thématique dans leurs conseils, mais seulement 13 % des FE estiment les avoir reçus. La perception des attentes des FE par les PROS, et les attentes déclarées par celles-ci, est cohérente : conseils de prévention, impact air extérieur et intérieur. 66 % des FE ont déclaré avoir déjà eu des effets de la pollution sur leur santé (toux et essoufflement). Seuls 12 % des PROS s’estiment compétents pour y répondre et assurer leur prise en charge. Soixante-seize et 60 % des FE estiment potentiellement utiles respectivement une application ciblant la qualité de l’air et un capteur de particules. Cinq PROS et 3 FE ont participé aux focus group respectifs. Les thématiques prioritaires et actions proposées identifiées ont été sensibilisation et prévention pour les PROS, « savoir/simplicité/utilité/transmission » informations pour les FE.
Conclusion |
Même si la problématique de la qualité de l’air est reconnue comme importante à la fois par les FE et les PROS, en pratique, la sensibilisation est encore très rare pour des raisons multiples. Il est donc important de proposer des plans de sensibilisation, correspondant aux attentes ; de nouvelles approches pratiques et individuelles (application smartphone, capteur) et d’associer d’autres professionnels de santé, comme, par exemple, des pharmaciens d’officine, et des experts du domaine.
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Vol 17 - N° 1
P. 127-128 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


