Évaluation de l’empreinte carbone du parcours de soin de patients sous ventilation non invasive suivis au CHU de Bordeaux - 12/01/25
Resumen |
Introduction |
Le secteur de la santé représente à lui seul 8 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Dans ce contexte de dérèglement climatique en partie lié aux émissions carbone, il est nécessaire d’identifier les postes les plus à risque afin de travailler à des pistes d’amélioration. Cependant, à ce jour, il n’existe pas d’évaluation de l’empreinte carbone des parcours de soins, notamment en santé respiratoire. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’empreinte carbone du parcours de soins de patients sous ventilation non invasive (VNI) suivis au CHU de Bordeaux.
Méthodes |
Une évaluation de l’empreinte carbone du parcours de soin de patients appareillés par VNI a été réalisée sur un échantillon de patients suivis au CHU de Bordeaux au cours de l’année 2023. Celle-ci a été réalisée de manière conjointe entre le service de pneumologie du CHU de Bordeaux, le prestataire de santé à domicile Alizé Médical® et le fabricant d’appareils de ventilation Lowenstein®.
L’évaluation a été effectuée selon le protocole international standard GHG® (Greenhouse Gas Protocol). Les résultats sont exprimés en équivalents de dioxyde de carbone (CO2e). La norme d’entreprise utilisée pour cette étude couvre trois champs d’émissions : (a) les émissions directes provenant de sources détenues ou contrôlées, (b) les émissions indirectes provenant de la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur achetée et consommée par l’entreprise, (c) les émissions indirectes provenant de sources non détenues ou contrôlées par l’entreprise mais liées à ses activités. Pour chaque champ d’application qui composent les champs d’émissions, 2 niveaux d’incertitude sont précisés (celui lié aux données d’activité et celui lié aux facteurs d’émission) et des hypothèses fixées afin que l’étude soit transparente et reproductible.
Ont été collectés : les analyses de cycle de vie (ACV), les données concernant l’énergie (exploitations, déplacements), les achats de biens et services (administratifs, propres au parcours de soin VNI), le transport de marchandise, les acquisitions (véhicules, matériel informatique, VNI). Les données collectées concernant les VNI ont respecté l’approche mono-fournisseur, plus précise pour évaluer l’empreinte carbone. L’approche multifournisseur a été retenue pour l’achat de biens et de services.
Résultats |
Le total des émissions s’élève à 31,23tCO2e. Les sources mobiles de combustions, les acquisitions et les achats de biens et de services sont les postes les plus élevés avec respectivement 24,3 (78 %), 2,7 (9 %) et 2,02 (6 %) tCO2e.
Conclusion |
Les sources mobiles de combustion représentent de loin le poste le plus élevé. Les pistes envisagées pour réduire l’empreinte carbone seraient d’optimiser le nombre de passages au domicile du patient, tout en maintenant la qualité des soins ; changer le type d’énergie utilisé ou favoriser le suivi à distance des patients. Il est cependant important de noter que nous n’avons réalisé qu’une évaluation de l’empreinte carbone. Ainsi, nous n’avons pas évalué l’impact environnemental dans son ensemble, qui prend également en compte : l’utilisation et la pollution de l’eau, la biodiversité, la qualité des sols et de l’air et l’épuisement des ressources.
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Vol 17 - N° 1
P. 128 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



