Manifestations respiratoires révélatrices de VIH en milieu pneumologique : à propos de 118 cas hospitalisés sur 13 ans - 12/01/25

Les pathologies respiratoires sont, depuis la découverte du VIH, parmi les principales affections et infections opportunistes rencontrées au cours de cette maladie. L’objectif de cette étude était de déterminer lesquelles, notamment révélatrices du VIH, en milieu pneumologique.

L’étude a été menée en juillet 2024, rétrospective, descriptive à visée analytique, par exploitation des dossiers de patients≥18 hospitalisés de 2011 à 2024, soit une période de 13 ans, à la clinique de pneumologie du centre hospitalier national universitaire (CHNU) de FANN, pour une symptomatologie respiratoire révélatrice du terrain VIH.

Les motifs d’hospitalisations en milieu pneumologique étaient dominés par la détresse respiratoire aiguë (DRA) chez 66,7 % des patients (Fig. 1), avec comme principales étiologies la pneumocystose (20,9 %), la maladie thromboembolique (18,5 %), les cancers (17,5 %), notamment le cancer du poumon, les localisations pulmonaires et/ou pleurales du cancer du col de l’utérus, les lymphomes malins hodgkiniens et non hodgkiniens, la maladie de kaposi. On retrouve également des métastases pulmonaires et/ou pleurales de cryptococcose et de toxoplasmose (10,9 %). Les complications de tuberculose déjà diagnostiquée venaient en deuxième position, chez 31,6 % des patients, notamment les surinfections à GB (15,9 %), les Pyo pneumothorax (12,9 %), les greffes aspergillaires (2,8 %). Chez 1,7 % de manière fortuite.

Habituellement, la tuberculose et ses complications sont fréquentes chez les PVVIH. Inhabituellement décrit, le sida augmente le risque de survenue de la DRA, en milieu pneumologique. D’où la nécessité de pratiquer un test de dépistage VIH si la séropositivité est inconnue. La fibroscopie bronchique est d’un très grand apport dans le diagnostic de ces infections et affections opportunistes si l’état respiratoire le permet.