De récentes études ont remarqué que les symptômes du COVID-19 ont une tendance séquellaire au-delà de 12 semaines ne pouvant être expliquée par d’autres mécanismes évidents. Ce qui a poussé à élaborer certains termes, entre autres « le syndrome post-COVID » ou encore « COVID-19 long ». Notre travail a pour but principal de mettre en évidence l’existence de cet impact au long terme dans notre contexte, ainsi qu’en déterminer sa prévalence.
Notre travail est une étude descriptive transversale, d’une série 372 cas au cours de la pneumopathie COVID-19 et au-delà de 12 semaines après, qui ont été hospitalisés au service COVID de l’hôpital militaire Avicenne de Marrakech ou suivis en ambulatoire, sur une période allant du 18 mars 2020 au 31 octobre 2021.
Sur les 1185 patients, 372 ont complété notre questionnaire. L’âge des patients inclus dans notre étude variait entre 16 et 81 ans, avec une moyenne de 46,59 ans. La prédominance était masculine à 60,9 %. La région de provenance la plus rapportée était celle de Marrakech-Safi à 78 %. Suivi selon l’instrument de qualité de vie EUROQOL-5D : 21,24 %±4,16 % (IC95 %) de nos patients percevaient des difficultés de mobilité à différents degrés d’intensité. Parmi les patients, 12,63 %±3,38 % (IC95 %) percevaient des difficultés à s’occuper de leur hygiène personnelle à différents degrés d’intensité. Parmi les patients, 20,16 %±4,07 % (IC95 %) percevaient des difficultés à faire leurs activités habituelles à différents degrés d’intensité. Parmi les patients, 24,73 %±4,38 % (IC95 %) percevaient des douleurs et un inconfort à différents degrés d’intensité. Et 20,7 %±4,12 % (IC95 %) percevaient une anxiété et/ou une dépression à différents degrés d’intensité.
Notre étude a pu mettre en évidence différentes catégories de symptômes, qui dans notre contexte semble à manifestation préférentiellement neuropsychiatrique. On souhaite, de par notre travail, qui s’inscrit dans le cadre d’efforts nationaux et internationaux, à motiver d’éventuelles interrogations concernant ce « COVID long » par rapport à son cadre nosologique standardisé, à son consensus de critères de diagnostic, à ses facteurs de risques, à ses facteurs protecteurs, et à d’éventuelles prises en charge préventive, curative ou palliative plus adaptées.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.
© 2024
Publicado por Elsevier Masson SAS.