La prévalence du tabagisme chez les étudiants en médecine de Casablanca : à propos de 500 cas - 12/01/25

Le tabagisme représente un enjeu majeur de santé publique, affectant particulièrement les jeunes adultes en formation médicale. Cette étude vise à déterminer la prévalence du tabagisme chez les étudiants en médecine et à évaluer leurs attitudes et connaissances à l’égard de ce problème.

Une étude transversale a été réalisée auprès de 500 étudiants en médecine inscrits à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca durant l’année universitaire 2023/2024. Un questionnaire structuré a été utilisé pour recueillir des informations sur les habitudes tabagiques, les tentatives d’arrêt, ainsi que les connaissances des étudiants sur les lois antitabac et les risques pour la santé associés au tabagisme.

La prévalence du tabagisme parmi les étudiants était de 9 %. Ce taux était significativement plus élevé chez les hommes comparé aux femmes. Plus de la moitié des étudiants (62 %) avaient déjà tenté d’arrêter de fumer, principalement en raison de symptômes liés au tabac (68 %). Les ex-fumeurs représentaient 13 % de l’effectif total. Il est important de noter que la loi antitabac marocaine était méconnue par 68 % des étudiants. Les raisons principales pour lesquelles les étudiants commençaient à fumer incluaient le stress académique (47 %), l’influence des pairs (32 %), et la curiosité (21%). De plus, les tentatives d’arrêt étaient souvent motivées par des préoccupations de santé (52 %), des encouragements de la famille ou des amis (33 %), et des raisons financières (15 %). En termes de connaissances, une proportion significative des étudiants (72 %) était consciente des risques accrus de maladies cardiovasculaires et respiratoires liés au tabagisme, mais seulement 42 % comprenaient pleinement l’impact du tabagisme passif. Les étudiants ont également exprimé un besoin accru de soutien pour l’arrêt du tabac, notamment par le biais de programmes universitaires et de services de santé.

Les résultats de cette étude révèlent une diminution notable de la prévalence du tabagisme chez les étudiants en médecine de Casablanca par rapport aux années précédentes. Cette tendance pourrait être attribuée à une meilleure prise de conscience des méfaits du tabagisme parmi les étudiants, ainsi qu’à l’intégration de l’enseignement des pathologies liées au tabac dans leur cursus. Néanmoins, l’ignorance des lois antitabac et le besoin de soutien pour l’arrêt du tabac soulignent l’importance de renforcer les initiatives éducatives et les programmes de cessation tabagique au sein des institutions universitaires.