Optimisation de la prise en charge des exacerbations aiguës de BPCO hospitalisées - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
La BPCO est une maladie chronique fréquente ; son exacerbation (EABPCO) comporte un risque de mortalité ainsi qu’un risque de progression de la maladie et d’exacerbations ultérieures. La réalisation d’un audit clinique chez les patients (pts) hospitalisés pour EABPCO permet une amélioration de la prise en charge.
Méthodes |
Trente critères d’évaluation sont rédigés à partir des recommandations internationales (RI) de la BPCO déterminant les indications d’hospitalisation, les examens paracliniques à réaliser et les principes de traitement de l’EABPCO en intrahospitalier. Chaque critère est évalué selon s’il est pratiqué ou pas chez des pts connus BPCO, hospitalisés pour EABPCO pendant l’année 2021 à l’hôpital Hôtel-Dieu de France. Si le critère est pratiqué chez moins que 75 % des pts, il est considéré comme point faible.
Résultats |
L’audit clinique est réalisé chez 44 pts dont 47,7 % de sexe masculin avec une médiane d’âge de 75,5 ans. Douze critères de 30 sont des points faibles dans notre pratique clinique: la radiographie thoracique (RT) ainsi que l’électrocardiogramme (ECG) sont pratiqués chez 56,8 % des pts, la glycémie à jeun est dosée chez 6,8 %, la réalisation d’un gaz du sang (GDS) après 1–2heures de la mise d’une ventilation non invasive (VNI) est chez 45,5 %, l’examen cytobactériologique des crachats (ECBC) est prélevé chez 67,6 % des pts ayant des indications, un scanner thoracique (CT-T) sans injection est réalisé chez 21 pts (47,7 %) sans indication, la saturation périphérique en oxygène (SpO2) est maintenue entre 88–92 % chez 4,9 %, la durée de la corticothérapie et de l’antibiothérapie est limitée entre 5 et 7jours chez respectivement 54,8 % et 27 % des pts, 17 pts (38,6 %) ont reçu une antibiothérapie sans indication claire, les bronchodilatateurs de courte durée de type beta-2 agonistes sont utilisés chez 70,5 % ; chaque 2–4heures chez 47,7 % des pts. Le CT-T a remplacé la RT dans notre pratique vu qu’il est plus sensible dans la détection d’une pneumonie. L’absence de réalisation d’un ECG, GDS après la mise d’une VNI ou d’un ECBC ainsi que le non-respect des objectifs de SpO2, pourrait être le résultat d’une prise en charge non systématisée des pts associée à une surcharge de travail du personnel médical et paramédical. Afin d’améliorer la prise en charge des EABPCO, un protocole devrait être élaboré et appliqué à tout patient admis pour EABPCO.
Conclusion |
La prise en compte des points faibles et leur application selon les RI devra permettre d’optimiser la prise en charge des pts. Un second audit clinique devra être réalisé quelques mois après le début des actions d’amélioration pour évaluer leur impact sur la prise en charge.
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Vol 17 - N° 1
P. 216-217 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



