La dénutrition chez le sujet BPCO - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
La dénutrition est fréquente chez les patients souffrant de BPCO et et elle est un marqueur de mauvais pronostic. Sa prévalence varie de 19–40 %, selon les stades de sévérité des patients étudiés dans les séries publiées [1, 2]. Son mécanisme est multifactoriel mais principalement en rapport avec l’hypermétabolisme de repos lié à l’hyperconsommation de l’oxygène par les muscles respiratoires.
Méthodes |
C’est un travail prospectif et analytique incluant des patients atteints de BPCO confirmée selon les recommandations SPLF, suivis sur une période de trois années (2017–2020). Nous avons évalué l’état nutritionnel, la dyspnée sur l’échelle Mmrc et la distance parcourue de 6minutes. Nous avons également calculé le score BODE et le score CAT de la qualité de vie par l’autoquestionnaire. L’objectif de cette étude est d’évaluer la fréquence de la dénutrition chez nos patients et d’explorer la relation entre l’état nutritionnel et les stades de sévérité GOLD, la qualité de vie, le test de marche et la mortalité.
Résultats |
Cent trente-deux hommes et trois femmes sont inclus dans cette étude avec un âge moyen de 60 ans et une consommation moyenne du tabagisme de 50 P/A. Le VEMS moyen post-bronchodilatateur est de 58 %. Cinquante-six pour cent sont dénutris (IMC≤21kg/m2) soit 76 cas et la dénutrition était plus importante dans les stades avancés : 0 % au stade I, 40 % au stade II, 94 % au stade III et 100 % au stade IV. La dénutrition est plus fréquente chez les sujets emphysémateux 42 cas, soit 75 %, ainsi une corrélation négative a été observée entre l’IMC et la CPT (p : 0,001). La baisse du poids de nos patients est très liée à la réduction de la distance de marche (p : 0,000). Soixante pour cent de sujets ayant un score CAT≥20 avait un IMC bas. Le taux de mortalité est très corrélé à l’IMC, 88,20 % des BPCO décédés étaient dénutris. En revanche, nous n’avons pas constaté de variations significatives de l’état nutritionnel de nos patients au cours des 36 mois de suivi (T : 1,84, p : 0,06).
Conclusion |
La dénutrition chez les sujets BPCO a un impact réel sur la mortalité et cela indépendamment des autres facteurs. Elle est associée à la sévérité de la maladie et à l’altération de la qualité de vie. La prise en charge de l’état nutritionnel du BPCO doit s’intégrer dans le traitement de la maladie.
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Vol 17 - N° 1
P. 217 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



