Facteurs pronostiques chez les patients hospitalisés pour exacerbation aiguë de bronchopneumopathie chronique obstructive - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire fréquente, caractérisée par une obstruction progressive et non complètement réversible des voies aériennes. C’est une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le monde entier. L’exacerbation aiguë de BPCO définie comme une aggravation aiguë des symptômes de la BPCO (dyspnée, toux, expectoration) reconnue comme anormale par le patient par rapport à son état de base. C’est une cause fréquente d’hospitalisation en pneumologie et en réanimation. La gravité de ces exacerbations et leur prise en charge clinique varient en fonction de plusieurs facteurs pronostiques. L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs de risque et les indicateurs clés associés à la morbidité et à la mortalité chez les patients hospitalisés pour EA/BPCO.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique menée au service de médecine interne de l’hôpital régional de Moknine à partir de janvier 2023 à juillet 2024. La sévérité de l’EA était déterminée selon la classification du GOLD 2024 en légère, modérée et sévère.
Résultats |
Nous avons colligé 122 patients âgés entre 46 ans et 89 ans avec un âge moyen de 67,4±10 ans. La majorité de la population d’étude (81 %) était de sexe masculin. Cent deux patients étaient tabagiques avec une moyenne d’intoxication tabagique de 56±26,55 PA parmi eux (53,9 %) étaient sevrés. Une comorbidité était retrouvée chez 73 patients, dominées par l’HTA chez 52,6 % des patients suivies par le diabète chez 49,2 % des patients et la dyslipidémie chez 27 %. Les EABPCO étaient sévères dans 23,7 % des cas, modérées dans 34,2 % et légères dans 42,1 % des cas. Il existait une relation significativement importante entre la sévérité de l’EA et l’âge des patients (p=0,023), la présence d’une comorbidité (p=0,035) ainsi que le groupe BPCO (p=0,05). Un patient ayant plus de deux exacerbations dans l’année précédente présentait un risque accru de développer une exacerbation sévère (p=0,0044) de même pour le nombre d’hospitalisations (p=0,003). Le pronostic de l’exacerbation de la BPCO est étroitement lié aux altérations des gaz du sang lors de l’admission, à savoir la saturation en O2 (p=0,01), la capnie (p=0,01) et le recours à la VNI au cours de l’admission (p=0,006).
Conclusion |
Une approche globale tenant compte non seulement la BPCO, mais aussi les comorbidités et l’état général du patient, est cruciale pourrait diminuer la morbidité et la mortalité associées aux EABPCO.
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Vol 17 - N° 1
P. 221 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



