Les facteurs de retentissement économique chez les patients souffrant de BPCO - 12/01/25

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) représente un problème de santé publique à l’impact économique mal évalué. Les exacerbations de BPCO handicapent le patient et dégradent sa qualité de vie en limitant ses activités physiques quotidiennes. Elles sont causes importantes d’absentéisme au travail. Le coût des exacerbations représente environ 60 % du coût de la BPCO. Le but de notre travail est d’évaluer le retentissement économique chez les patients souffrant de BPCO.

Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 117 patients colligés au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 Août 1953 de Casablanca sur une période allant de janvier 2019 à janvier 2023.

La moyenne d’âge de nos patients était de 64,5 ans avec des extrêmes allant de 47 à 90 ans et une prédominance masculine (97,4 %). Tous nos patients sont tabagiques chroniques et les deux tiers sont de bas niveau socioéconomique. Les comorbidités associés à la BPCO sont principalement les cardiopathies dans 30 % des cas, le reflux gastro-œsophagien dans 17 % des cas et le diabète dans 16,2 % des cas. La BPCO est classée grade A dans 32 % des cas, grade B dans 29 % des cas, grade C dans 21 % des cas et grade D dans 18 % des cas. Le retentissement économique chez les patients souffrant de BPCO est dû à plusieurs facteurs qui sont les suivants : le nombre moyen d’exacerbations par an qui est de 2,4, la durée moyenne d’hospitalisation des patients BPCO qui est de 7,5jours (5–20jours), le séjour en réanimation qui a concerné 5 % des patients, La consultation aux urgences au moins une fois par mois chez 30 % des patients, l’absentéisme au travail dont la durée moyenne est de 13jours.

Il ressort de cette étude l’impact économique de la prise en charge de la BPCO notamment des exacerbations et ce, dû aux hospitalisations soit dans un service de pneumologie ou de réanimation, au nombre de consultations aux urgences, au renforcement thérapeutique et à l’absentéisme au travail.