Exploration mini-invasive des adénopathies médiastinales : abords et résultats - 12/01/25
, M. Rebai, A. Ayed (Ben), A. HentatiRésumé |
Introduction |
L’adénopathie médiastinale est définie par l’augmentation de la taille des ganglions lymphatiques médiastinaux avec un petit diamètre supérieur généralement à 12mm. Ces chaînes ganglionnaires drainent principalement le poumon et l’œsophage, et leur élargissement peut provenir d’origines bénignes ou malignes, intra ou même extra thoracique. Cette étude vise à dresser les résultats de l’exploration mini-invasive des adénopathies médiastinales.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée dans notre département entre janvier 2010 et juin 2024, et incluant tous les patients ayant eu une exploration chirurgicale pour adénopathies médiastinales par un abord mini invasif ceci quelque soient leurs origines, étiologies, et leurs natures (inflammatoires, infectieuses, tumorales ou autres).
Résultats |
Cent-treize patients ont subi une exploration chirurgicale pour adénopathies médiastinales par voie mini invasive, avec un âge moyen de 56 ans (17–78 ans) et un sex-ratio de 0,69. L’approche mini-invasive prédominante a été la médiastinoscopie (75 %), suivie de la vidéothoracoscopie exclusive (17,5 %) et de la chirurgie thoracique vidéo-assistée VATS (3,5 %). La chirurgie a permis le diagnostic histologique dans tous les cas. L’examen anatomopathologique a conclu à une origine maligne chez 35 % des patients, représentant principalement des métastases ganglionnaires de néoplasies préexistantes. Les adénopathies bénignes ont été majoritairement inflammatoires (40,5 %), suivies de la sarcoïdose (35 %) et de la tuberculose (17 %). Le site ganglionnaire le plus exploré a été la loge de Barety ou les stations 4R+2R (78 %). L’évolution postopératoire s’est déroulée sans incident pour la majeure partie des patients (96,7 %), avec une conversion en raison d’un problème de saignement pour l’hémostase dans un seul cas (0,9 %). La durée chirurgicale s’est considérablement raccourcie au fil des années avec l’expérience des chirurgiens. Il n’y a pas eu de mortalité dans notre série et la durée moyenne d’hospitalisation a été de 2,1jours.
Conclusion |
L’exploration des adénopathies médiastinales fait appel à diverses techniques et la chirurgie représente le dernier recours lorsque les autres examens n’ont pas été concluants ou contributifs. Les abords mini-invasifs du médiastin et du thorax représentent une alternative très fiable pour un diagnostic positif avec un faible taux de complications.
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Vol 17 - N° 1
P. 261 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


