Les connaissances des résidents en médecine de famille en Tunisie vis-à-vis la spirométrie - 12/01/25

Les études précédentes ont soulevé des insuffisances dans les connaissances théoriques et pratiques en termes de spirométrie en médecine de famille. L’objectif principal de cette étude a été d’évaluer les connaissances théoriques et pratiques des résidents en médecine de famille tunisiens en termes de spirométrie et le deuxième objectif a été d’identifier les facteurs déterminants ces connaissances.

Nous avons procédé à une étude « descriptive, transversale » à type d’enquête en ligne par questionnaire, colligeant des résidents en médecine de famille. Cette étude a été réalisée auprès des 4 facultés de médecine de la Tunisie « Sfax, Sousse, Tunis, Monastir » du premier juillet 2022 au 31 octobre 2022. Tous les participants à cette étude ont été des résidents en médecine de famille affiliés à l’une des 4 facultés de médecine de la Tunisie. Le questionnaire élaboré a été mis en ligne et retranscrit sous forme d’un formulaire numérique sur la plateforme « Google Forms ». En fonction de leurs réponses, les résidents ont été répartis selon le profil de connaissance en bons, moyens et non connaisseurs (théoriques, pratiques techniques, pratiques interprétation, pratiques ayant plus d’implication clinique). L’étude statistique a été faite à l’aide du logiciel SPSS 20.

Cent quatre-vingt-six (113 F/73 H) résidents en médecine de famille ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen a été de 27,55±1,433 (ans). Les participants ont été inscrits respectivement : 31 % (soit n=65) en TCEM1, 31,9 % (soit n=67) en TCEM2 et 25,7 % (soit n=54) en TCEM3, 57,8 % des participants ont été des bons connaisseurs théoriques. Les facteurs favorisant les bonnes connaissances théoriques dans notre étude ont été la présence des antécédents respiratoires, le niveau de résidanat et le passage par le service de pneumologie. Quant aux connaissances pratiques ; elles ont été insuffisantes sur tous les plans (technique, interprétation et interprétation avec plus d’implication cliniques). Le passage par les services d’explorations fonctionnelles au cours de l’externat a été associé à une meilleure connaissance pratique technique ainsi que la présence des antécédents personnels ou familiaux de pathologies respiratoires. Conscients de ces insuffisances, 93 % des résidents en médecine de famille ont été désireux et motivés pour une formation ultérieure à la spirométrie.

La mise en place des formations théoriques et pratiques annuelles (réalisation et interprétation) dédiées aux résidents en médecine de famille et aux médecins de famille en cours d’exercice et l’intégration de passage par les services d’explorations fonctionnelles pendant les années de résidanat semblent nécessaires.