L’infection par le VIH en France en 2012 : réalité, risques et enjeux d’une polypathologie chronique - 26/06/12

Trente ans après la découverte du VIH et 15ans après l’arrivée des trithérapies, les caractéristiques de l’infection par le VIH ont évolué, nécessitant une approche nouvelle, à la fois globale et plus spécialisée. À une infection autrefois souvent rapidement fatale, quasi exclusivement du fait de l’immunodépression induite, succède aujourd’hui la lourdeur d’une maladie chronique aux multiples déterminismes. Les médecins doivent désormais se préoccuper des « nouveaux risques » liés aux effets indésirables des traitements, aux conséquences d’une maladie inflammatoire et au vieillissement croissant de la population des patients infectés (complications métaboliques, cardiovasculaires, neurocognitives, rénales, lipodystrophies, néoplasies…). Ainsi, si le traitement antirétroviral est une avancée certaine, sous réserve de son accessibilité et d’une observance encadrée, il ne résout cependant pas toutes les problématiques de cette infection « chronicisée ».

Thirty years after the discovery of HIV and 15 years since the advent of Highly Active Antiretroviral Therapy (HAART), the features of HIV infection have evolved and need a new approach, which is both more comprehensive and specialized. Indeed, the burden of a chronic disease with multiple determining features has replaced the rapidly fatal infection of the past, which was almost exclusively related to the effects of immunosuppression. Physicians have to be concerned with “new risks” associated with treatment side effects; the consequences of ongoing inflammation and ageing of the HIV-infected population. These include metabolic, cardiovascular, neurocognitive and renal disease as well as lipodystrophy and malignancy. Antiretroviral treatment has been a major step forward, subject to accessibility, tolerance and adherence, but it has not solved all the problems associated with this infection, as it becomes a chronic illness.