Peut-on administrer de manière sécurisée un inhibiteur de points de contrôle immunitaires chez les patients avec un diagnostic de cancer de la cage thoracique et une maladie auto-immune préexistante ? - 12/01/25
, Z.L. Mekinda Ngono 2, V. Durieux 4, M. Ilzkovitz 5, B. Jelli 2, A.-P. Meert 5, M. Paesmans 3, T. Berghmans 1Resumen |
Introduction |
Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICIs) ont révolutionné la prise en charge thérapeutique des cancers de la cage thoracique. Outre le bénéfice clinique notable de ces traitements, ils peuvent entraîner des effets indésirables par réactions immuno-médiées. Par crainte d’augmenter le risque de toxicité, les patients présentant des maladies auto-immunes ont été exclus de la plupart des études cliniques. Notre objectif est de déterminer s’il existe un risque à administrer un ICI chez les patients présentant un cancer de la cage thoracique et une maladie auto-immune préexistante.
Méthodes |
Les dossiers de l’ensemble des patients pris en charge à l’institut Jules Bordet du 01/01/2017 au 29/02/2024 avec un diagnostic de cancer de la cage thoracique associé à une maladie auto-immune et ayant reçu au moins une dose d’ICI, ont été revus rétrospectivement. Des statistiques descriptives ont été employées pour décrire les caractéristiques des patients et la méthode de Kaplan-Meier pour évaluer la survie sans progression. Les résultats de cette étude rétrospective ont ensuite été mis en perspective dans le cadre d’une revue systématique de la littérature avec méta-analyse.
Résultats |
Au total, 28 patients éligibles ont été inclus dont 24 (85,7 %) présentaient un cancer bronchique non à petites cellules, 14 (50 %) ont présenté au moins un effet secondaire immuno-médié, dont 3 (10,7 %) de grade III et 5 patients (17,8 %) ont présenté une exacerbation de leur maladie auto-immune. La revue systématique de la littérature a permis de trouver 17 études éligibles. Les résultats de la méta-analyse montrent que les patients avec un cancer de la cage thoracique et une maladie auto-immune préexistante présentent un risque accru de développer un effet secondaire immuno-médié en comparaison avec les patients sans maladie auto-immune préexistante (risque relatif [RR] 1083 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1027–1141). Cette différence n’a pas été observée pour les effets secondaires immuno-médiés sévères (RR 0,961 ; IC à 95 % : 0,576–1603). Il existe un risque d’exacerbation de la maladie auto-immune sous ICI décrit de 5,9 à 30 % dans la littérature.
Conclusion |
L’utilisation des ICIs chez les patients présentant un cancer de la cage thoracique associé à une maladie auto-immune préexistante peut être envisagée, moyennant un risque accru d’effets secondaires immuno-médiés et d’exacerbation de la pathologie auto-immune sous-jacente. Ces points doivent être discutés au préalable en réunion pluridisciplinaire et avec le patient.
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Vol 17 - N° 1
P. 121-122 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


