Caractère prédictif des anomalies parenchymateuses pulmonaires précoces après radio-chimiothérapie sur le risque de survenue d’une pneumopathie radio-immuno-induite - 12/01/25

Resumen |
Introduction |
Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) de stade III localement avancé représente 30 % des cancers du poumon en France. Si la maladie n’est pas résécable, le traitement standard repose sur une radio-chimiothérapie (CRT) suivie d’une immunothérapie de consolidation (ICI) par durvalumab. Le durvalumab a démontré un bénéfice en termes de survie sans progression (SSP) et de survie globale (SG) dans ce contexte. Cette séquence de traitement peut provoquer des événements indésirables pulmonaires, notamment des pneumopathies induites par la radiothérapie et/ou l’immunothérapie, dont l’intrication peut être décrite comme une pneumopathie immuno-radio-induite (IRRP). L’objectif de cette étude, était d’évaluer si le développement ou l’aggravation précoce d’anomalies parenchymateuses pulmonaires, en dehors du territoire pulmonaire ayant reçu≥30Gy (V30+), était prédictif de la survenue d’une IRRP significative.
Méthodes |
Étude observationnelle, rétrospective et multicentrique incluant des patients ayant reçu une CRT thoracique entre janvier 2018 et juin 2022, suivie d’une ICI par durvalumab. Tous les scanners de suivi ont été recalés sur le scanner de planification de la radiothérapie pour déterminer les volumes V30+ et V30−. Ils ont été revus rétrospectivement par deux experts pour identifier les anomalies parenchymateuses pulmonaires au sein de ces volumes. Le critère d’évaluation principal était la survenue d’une IRRP, soit (i) radiologique : anomalies de grade≥2 sur un scanner réalisé 3 mois après la fin de la CRT ; et/ou (ii) clinique : IRRP symptomatique dans les 12 mois suivant la fin de la CRT.
Résultats |
Au total, 97 patients ont été inclus et l’analyse du critère du jugement principal a porté sur 87 patients. Parmi les 28 patients ayant développés ou aggravés des lésions parenchymateuses sur le scanner réalisé après la CRT mais avant l’ICI (Scan M0), 20 ont développé une IRRP à 3 mois ou une pneumopathie non infectieuse symptomatique au cours de l’année suivant la radiothérapie. Le risque relatif de développer un tel événement en cas d’anomalies parenchymateuses dans le V30− sur le Scan M0 était de 1,76 (IC 95 % [1,19–2,59], p=0,01). Le développement d’une IRRP radiologique à M3 n’influençait pas par la survie globale et la survie sans progression, contrairement au développement d’une pneumopathie clinique, responsable d’une réduction de la survie globale (p<0,005). Il existait également une tendance à la réduction de la survie sans progression (p=0,06). Le développement d’une IRRP était responsable d’un arrêt du traitement, par durvalumab dans 50 % des cas.
Conclusion |
Le développement ou l’aggravation d’anomalies parenchymateuses pulmonaires précocement après la radio-chimiothérapie, en dehors du V30, est associé à un risque accru d’IRRP. L’IRRP clinique est associée à une SG plus courte et pourrait nécessiter une intervention préventive chez les patients à haut risque.
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Vol 17 - N° 1
P. 122 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?


