L’asthme professionnel chez le personnel soignant et d’hygiène du CHU départemental du Borgou – Alibori, Parakou - 12/01/25
Resumen |
Introduction |
L’asthme professionnel (AP) représente 5 à 20% des cas d’asthme chez l’adulte. Cependant, il reste sous-dépisté et sous-diagnostiqué, surtout dans les pays en développement. Les personnels soignants et d’hygiène font partie des professionnels les plus exposés. L’objectif de ce travail était d’étudier l’ampleur et les caractéristiques des travailleurs ayant un tableau clinique d’AP chez le personnel soignant et d’hygiène au CHU Départemental du Borgou – Alibori (CHUD-B/A).
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale avec collecte prospective des données entre avril et juillet 2023. La taille minimale de l’échantillon, calculée par la formule de Schwartz était de 224. Les travailleurs inclus étaient interrogés sur les relations entre les symptômes d’asthme et le milieu professionnel. Une clinique d’AP était retenue devant les critères suivants : (i) absence d’antécédent d’asthme avant l’arrivée au poste ; (ii) survenue répétée des symptômes au poste de travail ; (iii) amélioration les jours de repos et de congés. Les données ont été analysées avec le logiciel R.
Résultats |
Au total, 248 travailleurs étaient inclus, dont 201 du secteur médical/paramédical et 47 du secteur d’hygiène. Leur âge moyen était 38,3±10 ans et leur sex-ratio, 0,6. Une atopie personnelle était rapportée par 103 (41,52 %). Les principales expositions étaient l’hypochlorite de sodium (n=220 ; 88,71 %) et le formaldéhyde (n=63 ; 25,40 %). La durée médiane d’exercice dans la profession était de 11 (IQR=3–20) ans, avec des extrêmes de 1 an et 35 ans. Parmi eux, 28 cas d’asthme clinique étaient retenus, selon le questionnaire de l’European Community Respiratory Health Society Survey, dont 17 cas d’antécédent d’asthme avant l’arrivée au poste. Au total, 21 (8,47 %) travailleurs avaient une clinique d’asthme lié au travail. La prévalence d’une clinique d’AP était de 2,42 % (n=6/248 ; IC95 %=1,11–5,18), soit 21,43 % des 28 travailleurs ayant un asthme. La prévalence d’AP était respectivement de 2,49 % (5/201) chez le personnel médical/paramédical et de 2,13 % (1/47) chez le personnel d’hygiène (p=0,885). Trois cas étaient évocateurs d’AP sans période de latence et trois autres cas d’AP avec période de latence. Les principaux symptômes étaient des accès de toux, d’essoufflement et de sifflements sur les lieux de travail chez eux tous. Leur durée d’évolution médiane était de 72 (IQR=24–72) mois, avec des extrêmes de 9 mois et 10 ans. Le principal facteur incriminé par eux-mêmes était l’hypochlorite de sodium (n=6 ; 100 %). Aucun n’avait eu une évaluation en médecine du travail, trois avaient un suivi médical, trois une prescription de corticoïdes oraux>2 fois par an. Après analyse bivariée puis multivariée, le facteur associé était une rhinite professionnelle (ORa=35 ; IC95 %=5,57–335,36 ; p<0,001).
Conclusion |
L’AP représente le cinquième des cas d’asthme parmi le personnel médical et d’hygiène au CHUD-B/A. Une sensibilisation des travailleurs, la mise en place de meilleures conditions de travail et un suivi systématique, devraient aider à améliorer la situation de la prise en charge de ces travailleurs.
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Vol 17 - N° 1
P. 130-131 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



