Cinétique de la fatigue en réadaptation respiratoire : une étude exploratoire au centre médical Toki Eder - 12/01/25
Resumen |
Introduction |
La réadaptation respiratoire (RR) des patients souffrant de maladie respiratoire chronique améliore le déconditionnement physique, la dyspnée et la qualité de vie et réduit le risque d’hospitalisation. La fatigue, tant physique que mentale, est fréquemment rapportée par les patients. Or, associée à la dyspnée, elle participe à la réduction de l’activité physique et de fait au déconditionnement physique. Nous émettons l’hypothèse que cette fatigue pourrait interférer avec le déroulé et les effets de la réhabilitation respiratoire. Dans cette étude exploratoire, notre objectif a été d’évaluer la fatigue au long du séjour de RR et son impact sur les bénéfices de la réhabilitation.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective monocentrique non contrôlée en ouvert. Les séjours durent 28 jours et incluent un réentraînement à l’effort, des ateliers d’éducation thérapeutique, des séances de gymnastique et de musculation segmentaire, des séances de kinésithérapie respiratoire et une prise en charge tabacologique, diététique et psychologique. Tous les patients souffrant d’un trouble ventilatoire obstructif non réversible ayant suivi un séjour de RR ont été inclus. Les patients ont été évalués sur le plan clinique et sur le plan fonctionnel respiratoire à l’inclusion et à la fin de l’étude. La fatigue a été évaluée à l’inclusion et à la fin du séjour par les scores de PICHOT et CHALDER et par échelle visuelle analogique (EVA/10, faible de 0 à 4, modérée de 5 à 7 et sévère au-delà) 3 fois par semaine (lundi, mercredi, vendredi).
Résultats |
Nous avons inclus du 25/05 au 15/11/2023 un total de 25 patients avec exclusion de 2 patients n’ayant pas pu poursuivre l’entièreté du programme. Il s’agissait de patients de 68 ans d’âge médian (63–73), principalement de sexe féminin (61 %) et souffrant majoritairement de BPCO (78 %). Ils présentaient une altération modérée à sévère du VEMS (médiane à 48 % pred, 32–69 % pred) avec une dyspnée d’effort évaluée principalement en mMRC à 2 (35 %) et 3 (57%) à l’inclusion. Au début de la RR, le score de PICHOT était négatif au début de la RR (<22), la médiane du score de Chalder était faible à 12/33 (10–16) et la médiane de l’EVA fatigue était de 1,5 (0,7–3,45) soit 82 % des patients présentant une fatigue légère. À la fin de la RR, bien que le score de PICHOT soit resté négatif chez tous les patients, une diminution statistiquement significative du score de CHALDER (−3,5, p=0,008) a été observée. Bien que l’EVA de fatigue ne se soit pas modifié significativement entre le début et à la fin de la RR (−0,05, p=0,84), des fluctuations importantes ont été observées tout au long de la RR avec un coefficient de variation de l’EVA de 72 % (53–100 %). De manière intéressante, les patients ayant expérimenté au moins une fois une fatigue modérée à sévère ont conservé une dyspnée mMRC3 contrairement aux autres patients.
Conclusion |
Notre étude montre que la fatigue au cours de la RR ne semble pas se modifier significativement entre le début et la fin du séjour. Néanmoins, des fluctuations des scores EVA de fatigue ont été observées et semblent potentiellement liés à l’impact sur la dyspnée. Il semble intéressant d’évaluer sur des cohortes de plus grande envergure l’impact de la fatigue sur les activités effectives réalisées lors de la RR et ses bénéfices.
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Vol 17 - N° 1
P. 180-181 - janvier 2025 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?



